Géorgie : le parti au pouvoir veut destituer la présidente pro-européenne
Tbilissi – Le parti au pouvoir en Géorgie a entamé une procédure de destitution de la présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili, qui se trouvait à Bruxelles vendredi, provoquant une énième crise politique dans ce pays aux relations complexes avec Moscou.
« Nous avons pris cette décision » car « fermer les yeux sur des violations flagrantes de la Constitution sape l’Etat de droit », a justifié le président du parti Rêve géorgien Irakli Kobakhidzé devant des journalistes au sujet de Mme Zourabichvili, qui est une ancienne diplomate française.
Élue en 2018 avec le soutien de cette formation, elle s’oppose désormais à sa politique de proximité avec la Russie et a multiplié les voyages pour faire obtenir à son pays le statut de candidat à l’Union européenne.
Vendredi, elle a rencontré à Bruxelles Charles Michel, le président du Conseil européen, instance qui représente les 27 Etats membres de l’UE. (1er septembre 2023)
Pacte de stabilité : Gentiloni exclut une prolongation de la suspension en 2024
Cernobbio (Lombardie, Italie) – Le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, s’est déclaré samedi « optimiste » sur les chances d’arriver à un accord sur la réforme du pacte de stabilité d’ici la fin de l’année et a exclu une nouvelle prolongation de la suspension des anciennes règles en 2024.
Ces règles « n’ont pas réussi à promouvoir la croissance ni à réduire la dette de manière substantielle, donc les proposer à nouveau ne serait certainement pas l’idéal », a souligné M. Gentiloni devant la presse en marge du forum économique The European House – Ambrosetti à Cernobbio, sur les rives du lac de Côme.
Le Pacte de stabilité, qui limite le déficit des administrations publiques des États membres à 3% du produit intérieur brut (PIB) national et la dette publique à 60% du PIB, a été suspendu en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.
Enfin, M. Gentiloni s’est dit « satisfait que les gouvernements travaillent sur la base de la proposition de la Commission ». (2 septembre 2023)
Le coup d’Etat au Gabon fait suite à une élection entachée « d’irrégularités » (Borrell)
Tolède (Castille-La-Manche, Espagne) – Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell a insisté jeudi sur la différence entre les coups d’Etat au Niger et au Gabon, soulignant que ce dernier, qui a renversé mercredi le président Ali Bongo, faisait suite à des élections entachées « d’irrégularités ».
« Naturellement, les coups d’Etat militaires ne sont pas la solution mais nous ne devons pas oublier qu’au Gabon il y avait eu des élections pleines d’irrégularités », a-t-il souligné, affirmant qu’une élection truquée pouvait être interprétée comme un « coup d’Etat institutionnel ».
Précisant qu’aucune évacuation des citoyens européens résidant au Gabon n’était envisagée, il a insisté sur le fait que la situation était « calme ». « Nous ne voyons pas de risque de violence », a-t-il déclaré depuis Tolède, en Espagne, en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.
« La situation est radicalement différente » de celle du Niger, a-t-il martelé.
Le Gabon, pays d’Afrique centrale riche en pétrole, était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo. (31 août 2023)
Londres envisage à son tour de sortir du Traité de la Charte de l’énergie
Londres – Le Royaume-Uni a annoncé vendredi envisager de sortir de la Charte de l’énergie, pointant une « impasse » suite à l’annonce du retrait de plusieurs Etats membres de l’UE de ce traité international jugé trop protecteur des investissements dans les énergies fossiles.
« Le gouvernement britannique confirme qu’il réexaminera son adhésion au Traité sur la Charte de l’énergie et envisagera de s’en retirer si une modernisation vitale n’est pas acceptée » d’ici novembre prochain, a annoncé l’exécutif dans un communiqué.
Le Royaume-Uni explique qu’il soutenait une version améliorée du texte, davantage focalisé sur la promotion d’une « énergie propre et à prix abordable », mais « plusieurs États membres de l’UE ont décidé de quitter le traité, ce qui a conduit à une impasse sur sa modernisation », pointe le gouvernement dans son communiqué.
La Commission européenne avait proposé début juillet un retrait coordonné de l’UE et de ses membres de ce traité que plusieurs pays, dont la France, ont déjà annoncé vouloir quitter. (1er septembre 2023)
Controverse en Belgique sur l’asile, Bruxelles s’inquiète de l’insécurité
Bruxelles – La région de Bruxelles a demandé jeudi au gouvernement belge de revenir sur sa décision de ne plus héberger les hommes seuls demandeurs d’asile, une mesure qui à ses yeux risque d’augmenter le nombre de SDF et l’insécurité dans la capitale européenne.
Dans un communiqué, le gouvernement régional fait le lien entre la crise de l’asile en Belgique et la présence de « très nombreuses personnes sans abri » dans les rues de la capitale, particulièrement autour des grandes gares.
« Le gouvernement bruxellois doit constater que depuis plusieurs années, la situation socio-sanitaire et la sécurité de plusieurs quartiers se dégradent du fait de facteurs sur lesquels il n’a que peu de compétence institutionnelle », écrit-il, citant « le trafic de drogue et la criminalité qui l’accompagne, ainsi que la présence de très nombreuses personnes sans abri, demandeuses d’asile ou sans titre de séjour ».
Sont notamment concernés les quartiers de la Gare du Nord et de la Gare du Midi. (31 août 2023)
Cette compilation est une sélection éditoriale basée sur la couverture Europe de l’AFP. La responsabilité éditoriale de cette publication incombe à l’AFP. Elle est publiée le lundi et le jeudi.