Bruxelles (APA) – La Commission européenne a pris mardi une première mesure en vue de la création du « pool de solidarité » dans le cadre du pacte sur la migration et l’asile de l’UE, tout en promettant à l’Autriche et à cinq autres pays une exemption de l’obligation de solidarité. Le montant du financement du pool de solidarité, qui doit à l’avenir couvrir les besoins des États membres sous pression migratoire, n’a pas encore été communiqué.
Selon les informations de la Commission européenne, la proposition de financement sur la base des dispositions du pacte n’est pas publique. Le Conseil européen doit d’abord adopter la proposition et décider du montant des contributions des pays membres. « Dès que le Conseil aura pris la décision concernant le pool de solidarité, les contributions de solidarité des États membres seront publiques et juridiquement contraignantes », a-t-on indiqué.
L’Autriche peut demander une déduction de contribution
Concernant l’Autriche, la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Croatie et la Pologne, la Commission a reconnu, sur la base du rapport annuel européen sur l’asile et la migration, un « défi considérable » en raison de la pression migratoire exercée au cours des cinq dernières années. Ces pays devraient donc être en droit de demander une déduction totale ou partielle de leurs contributions au pool de solidarité.
La Grèce, Chypre ainsi que l’Italie et l’Espagne ont été attestées d’un nombre de arrivées de migrants disproportionné. Ces quatre pays devraient pouvoir accéder au pool de solidarité lorsqu’il entrera en vigueur en juin 2026. « Il y a une forte pression le long de la route méditerranéenne », a souligné le commissaire européen autrichien Magnus Brunner à ce sujet. Douze États membres de l’UE – dont l’Allemagne et la France – bénéficient d’un accès prioritaire aux mesures de soutien en raison de leur situation actuelle. Leur situation sera réévaluée rapidement en fonction des changements. En réponse à une question de journalistes sur la raison pour laquelle l’Allemagne a été évaluée différemment de l’Autriche, Brunner a souligné que l’évaluation était basée sur des faits. L’Allemagne profitera également beaucoup du pacte sur la migration et l’asile.
Interrogé sur la participation de la Pologne et de la Hongrie à la mise en œuvre du pacte, Brunner a souligné que la solidarité était flexible. Les États membres disposent d’options, l’accueil obligatoire de personnes n’est pas prévu. Bien que ni la Pologne ni la Hongrie n’aient présenté de plan national de mise en œuvre, la Pologne coopère « très bien » au niveau technique, a déclaré Brunner.
Équilibre entre responsabilité et solidarité
« Le pacte sur l’asile et la migration établit un équilibre entre responsabilité et solidarité », a souligné Brunner auprès de l’APA. L’Autriche bénéficiera beaucoup de cette réforme, notamment grâce aux nouvelles tâches des États membres aux frontières extérieures. Il s’attend à un allégement considérable du système d’asile et de migration autrichien. La Commission reconnaît que l’Autriche a déjà assumé beaucoup de responsabilités au cours des cinq dernières années.
« Nous rétablissons le contrôle sur ce qui se passe en Europe », a déclaré le commissaire européen en général sur le pacte sur la migration et l’asile. Il est important de rétablir la confiance des États membres et la confiance des citoyens. Concernant la dynamique migratoire, Brunner a noté qu’elle était « de notre côté ». Le nombre de passages irréguliers de frontières a diminué de 35 % par rapport à l’année précédente entre juillet 2024 et juin 2025. Les États membres ont fait de grands progrès dans la lutte contre la migration irrégulière et seront prêts pour le lancement du pacte sur la migration et l’asile en juin de l’année prochaine. (11.11.2025)
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