Brusel – Les pays membres de l’UE ont approuvé mardi une approche générale de la loi sur les médicaments critiques et ont également parlé de la préparation du budget à long terme du point de vue des intérêts de la santé. C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Santé de la République slovaque Kamil Šaško (Hlas-SD) après la réunion du Conseil de l’UE « Emploi, politique sociale, santé et consommateurs » (EPSCO) à Bruxelles, tout en soutenant la production de médicaments critiques sur le territoire de l’UE, informe le correspondant de TASR.
Kamil Šaško a indiqué que les ministres ont abordé plusieurs sujets importants, le plus significatif étant toutefois l’approbation de l’approche générale des pays membres à la loi de l’UE sur les médicaments critiques. La réaction à la pandémie de COVID-19 a, selon lui, mis en évidence certains problèmes systémiques existant au sein de l’Europe, notamment en ce qui concerne la disponibilité des molécules critiques.
« Nous avons fixé un nombre concret de ces molécules critiques, il y en a plus de deux cents et ce nombre sera ajusté de manière dynamique. Il s’agit de faire en sorte que, dans tous les cas, dans chaque coin de l’UE, soit assurée une distribution uniforme et équilibrée de ces médicaments. Celle-ci ne devrait pas être fondée uniquement sur le prix, mais aussi sur le partage d’informations, afin que la Commission européenne, en tant qu’organe central, puisse procéder à l’achat centralisé et à la distribution des médicaments », a-t-il expliqué.
Selon ses propos, les discussions ministérielles de mardi ont contribué à faire progresser considérablement la coopération et à ce que l’UE, en tant qu’ensemble, soit beaucoup mieux préparée à d’éventuelles nouvelles périodes critiques de pandémie.
Le ministre de la Santé a souligné que, pour garantir les médicaments critiques, l’UE ne doit pas dépendre de leur importation, mais doit assurer leur propre production et ainsi réduire la dépendance extérieure. « Nous devons prendre toutes les mesures pour renforcer l’autosuffisance et la compétitivité. Il s’agit précisément de faire en sorte que l’approvisionnement et la production de médicaments critiques soutiennent la production européenne domestique », a-t-il déclaré.
À cet égard, il a signalé que son département avait présenté lundi (1. 12.) une nouvelle législation en matière de médicaments et a ajouté que nombre des mesures évoquées par le Conseil de l’UE à Bruxelles se reflètent également dans la législation nationale en faveur des réformes. « Je m’attends à ce qu’une partie de ce dont nous avons parlé ici aujourd’hui soit également transposée dans notre législation », a-t-il ajouté.
Le ministre a rappelé que les débats bruxellois ont également porté sur la préparation du cadre financier pluriannuel (CFP) après 2027, en précisant qu’il ne faut pas permettre que le domaine de la santé et des soins de santé se « perde » dans le futur budget à long terme au sein de thèmes plus larges, peut-être plus économiques. « Nous ne devons pas le permettre, et nous aussi, chez nous en Slovaquie, et je le dis tout à fait ouvertement, nous allons essayer de le défendre dans les négociations. Afin qu’une plus grande partie de ce paquet soit orientée vers le développement du système de santé et de son infrastructure, car, à partir des fonds structurels européens standard, relativement peu de moyens sont dirigés vers la santé chez nous. J’aimerais voir cela beaucoup mieux pris en compte dans la nouvelle période de programmation », a déclaré Šaško. (2 décembre)
« Nous devons prendre toutes les mesures pour renforcer l’autosuffisance et la compétitivité. Afin que l’approvisionnement et la production de médicaments critiques soutiennent la production européenne domestique. » Kamil Šaško
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