Bruxelles – Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation du Gouvernement espagnol, Luis Planas, a indiqué ce lundi qu’il voit une marge pour les négociations avec les États-Unis sur les droits de douane que l’administration Trump veut appliquer aux produits européens, mais a averti que l’UE ne le fera pas sous « pression » ni « menace » et que le bloc sera « ferme » dans la défense de ses intérêts.
« Nous sommes sereins à cet égard et nous croyons qu’il existe toujours une marge pour négocier si on le souhaite mais, évidemment, pas sous pression ni, bien sûr, sous aucune menace », a indiqué Planas à son arrivée à la réunion des ministres de l’Agriculture et de la Pêche de l’UE qui se tient dans la capitale belge.
Le ministre espagnol s’est exprimé ainsi sur la menace du président des États-Unis, Donald Trump, d’imposer un tarif de 200 % sur le vin et l’alcool en provenance de l’UE et de l’intention de Washington d’appliquer des droits de douane sur les produits agricoles à partir du 2 avril, dont le tarif n’a pas encore été spécifié.
De son côté, l’UE, qui avait annoncé des droits de douane d’une valeur allant jusqu’à 26 milliards d’euros sur une large gamme de produits en provenance des États-Unis en réponse aux droits de Trump, a décidé de reporter le tarif de 50 % sur le whisky jusqu’à la mi-avril pour donner plus de temps aux négociations.
« Nous suivons avec responsabilité tout ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique; avec responsabilité et dans certains cas avec inquiétude », a reconnu Planas, qui a averti que les Vingt-Sept seront « très attentifs » dans la « défense très ferme » de leurs intérêts.
Cependant, il a insisté sur le fait que le bloc est « toujours prêt à parler et à négocier avec les États-Unis », mais a souligné qu’il ne le fera pas « évidemment, pas sous pression ni, bien sûr, sous aucune menace ».
« Il est une réalité qu’il existe une préoccupation », a admis le ministre, qui défend que la politique commerciale doit « maintenir les marchés existants et les élargir », pour cela, il espère « diversifier les ventes commerciales vers des pays tiers » à travers de « grandes opportunités » comme les accords conclus avec les pays du Mercosur ou avec l’Inde. (24 mars)