Ljubljana/Sarajevo – Le gouvernement de la Bosnie-Herzégovine n’a pas donné son accord pour la tenue des élections au Parlement européen dans les ambassades de Slovénie, de Pologne et de Roumanie en Bosnie-Herzégovine, en raison de l’opposition des ministres de nationalité serbe. À Ljubljana, cette décision a été jugée inacceptable et la chargée d’affaires ad interim de Bosnie-Herzégovine en Slovénie a été convoquée.
Le Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine a déjà rejeté la proposition du ministère des affaires étrangères lors du premier vote la semaine dernière, demandant de recevoir les notes diplomatiques des ambassades de Slovénie, de Pologne et de Roumanie et de donner son accord pour l’organisation du vote dans ces ambassades pour leurs citoyens. Malgré des consultations supplémentaires lors du vote de lundi, le gouvernement n’a de nouveau pas atteint le consensus qui permettrait aux citoyens des trois États membres de l’UE de voter aux élections européennes.
Le Conseil des ministres n’a pas soutenu la proposition lors du premier vote, car les ministres de la République serbe s’y sont opposés en raison du soutien de ces pays à la résolution de l’ONU sur le génocide de Srebrenica.
Le blocage du vote des citoyens de Slovénie, de Pologne et de Roumanie en Bosnie-Herzégovine aux élections européennes est inacceptable, ont estimé la présidente slovène Nataša Pirc Musar et la ministre des affaires étrangères Tanja Fajon. Pirc Musar a averti que de telles mesures retardent encore davantage les progrès européens de ce pays des Balkans occidentaux, que la Slovénie soutient activement dans son chemin vers l’UE.
La ministre des affaires étrangères a annoncé que le ministère avait convoqué aujourd’hui la chargée d’affaires ad interim de Bosnie-Herzégovine en Slovénie et lui avait exprimé une protestation.