Vučić sur la production de la « fiat panda » électrique, le lithium, le chemin européen de la Serbie

BEOGRAD – La société Stellantis a lancé à Kragujevac la production d’essai d’un nouveau modèle électrique « fiat grande panda » tandis que la production en série commencera dans deux mois, a déclaré le président Aleksandar Vučić, qui a également souligné que le mémorandum signé avec l’UE sur les matières premières critiques est une excellente chose et une chance pour cette génération. Il a souligné que ce sont des choses énormes pour la Serbie, car sur cette base, les salaires et les pensions seront également augmentés.

En parlant du mémorandum avec l’UE sur les matières premières critiques, Vučić a déclaré que la signature de ce document est une excellente chose et une grande opportunité pour la Serbie, mais aussi pour toute la région. C’est une chance pour cette génération, a souligné Vučić. Il a également déclaré que la Serbie a ses propres conditions sur l’état de droit, celles des chapitres 23 et 24, qui concernent le chemin européen de la Serbie, ajoutant que le contrat sur le lithium sera commercial dans l’avenir.  »Le contrat sur le lithium sera, puisqu’il n’existe pas actuellement, un contrat commercial, tout comme le sera le contrat sur l’investissement dans l’usine de cathodes ou de matériaux actifs de cathodes et l’usine de batteries », a déclaré Vučić.

Le président de la Serbie a également déclaré que des « guerres » seront menées pour le lithium, car certains pays seront beaucoup plus prospères, tandis que d’autres resteront à la traîne. Il a souligné qu’il faudra cinq ans pour terminer les installations de purification de l’eau à Slanci et Veliko selo, afin que le Danube et la Save à Belgrade soient  »transparents et propres comme le Danube à Vienne ».  »La première phase est réalisée par les Chinois, et la deuxième phase sera probablement réalisée par l’entreprise française Suez, ce sera des milliards d’investissements », a déclaré Vučić, ajoutant que la Serbie fait ces choses  »de manière responsable, bien que ce soit très difficile pour de nombreuses raisons ».

Il a souligné que certains pays ont réussi à passer des plus pauvres aux plus riches grâce aux décisions justes et responsables de leurs leaders et a ajouté qu’il est « important de prendre des décisions en fonction des intérêts du pays, et non des intérêts partisans et personnels ».

À la question de commenter les écrits des médias occidentaux sur la signification de la venue du chancelier allemand Olaf Scholz à Belgrade en ce qui concerne le changement de position de la Serbie en matière de sanctions contre la Russie, le président a répondu que la Serbie ne renonce pas à son chemin européen, mais qu’en Europe, ils ne s’inquiètent pas de ce que la Serbie a fait ou non, mais plutôt de son attitude et de s’il croit en l’avenir européen. « En Europe, ils sont inquiets non pas à cause de ce que la Serbie fait réellement ou non, et elle a fait beaucoup pour se rapprocher du marché unique européen, et nous le confirmerons par les décisions du gouvernement début août, et nous serons le premier pays à tout accepter conformément au chemin très difficile qu’il faut traverser. Ce n’est pas cela qui les inquiète, ni même ce qu’ils écrivent que nous sommes des agents russes, ce qui les inquiète, c’est ma position, ils ne sont pas sûrs si je crois en l’avenir européen, car ils pensent que si je le poussais, nous terminerions plus rapidement », a déclaré Vučić.

Il a souligné qu’il est important que la Serbie accomplisse ses tâches de réformes, ainsi que qu’il est à la tête d’un pays indépendant et souverain qui a ses propres intérêts dans différentes parties du monde, mais ne renonce pas à son chemin européen. Vučić a ajouté qu’il n’est pas sûr concernant l’année 2030 en ce qui concerne l’adhésion à l’UE. « Je ne suis pas sûr de la façon dont tout cela va se dérouler. Mais il est important que nous soyons sur ce chemin, il est important que nous fassions de bonnes choses pour nous et pour nos citoyens. Et nous verrons, cela dépend aussi de la situation dans l’UE », a déclaré Vučić. Il a également expliqué que, si sa vision de la situation en Ukraine est différente, cela ne signifie pas que nous sommes ennemis. Vučić a aussi déclaré qu’il n’a pas parlé avec le président russe Vladimir Poutine depuis deux ans et demi et que Poutine prend en compte la position de la Serbie, c’est-à-dire qu’il ne veut pas demander ce type de conversation afin de ne pas compromettre Vučić. Vučić a également évalué que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est trois fois plus « réaliste » que beaucoup d’autres avec lesquels il a parlé à Londres. « Il connaît mieux la situation sur le terrain. C’est facile quand quelqu’un d’autre meurt, et les Ukrainiens meurent tous les jours. Concernant les sanctions, je pense que nous avons pris la bonne décision », a déclaré Vučić. Il a également déclaré qu’il veut respecter tout le monde, mais qu’il pense que le mieux est que la Serbie ait sa propre politique. « Je respecte tout le monde, les uns, les autres, les troisièmes et les cinquièmes – je veux juste que nous ayons une politique serbe, notre politique », a déclaré Vučić. Il a indiqué que le chemin de la Serbie est excellent, précisant que la Serbie doit être sur le chemin européen tout en collaborant avec la Chine et la Russie et tous les autres. (22 juillet)