Madrid – El ministre espagnol des Affaires étrangères, UE et Coopération, José Manuel Albares, a affirmé ce mardi que l’Espagne porterait la crise du Venezuela au Conseil des affaires étrangères de l’UE, prévu pour les 29 et 30 août.
Dans des déclarations à la presse au Sénat, le ministre espagnol a affirmé qu’il avait parlé lundi par téléphone avec son homologue vénézuélien, Yván Gil, et avec les principaux leaders de l’opposition, María Corina Machado et Edmundo González, pour avancer vers une solution « dialoguée » et « négociée » de la crise actuelle.
« L’Espagne parle avec le gouvernement et l’opposition et continuera de le faire pour aider le peuple frère du Venezuela », a déclaré Albares, soulignant qu’il existe une « synchronisation totale » avec le travail du Haut représentant de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell.
Le chef de la diplomatie espagnole a assuré que le rôle de l’Espagne est « reconnu et apprécié » par l’opposition et a souligné que ce travail inclut également d’autres contacts avec les gouvernements d’Amérique latine. La semaine dernière, Albares a parlé avec les ministres des Affaires étrangères des principaux pays médiateurs : le Brésil, la Colombie et le Mexique.
Le ministre a confirmé que, à la suite de ces contacts, et avec la connivence du gouvernement de Nicolás Maduro, l’ambassade d’Espagne à Caracas assumera les intérêts diplomatiques de la République dominicaine après le départ de son personnel. « L’Espagne sera toujours à la disposition de tous les pays et de tous les peuples frères d’Amérique latine », a-t-il souligné.
Lors de son intervention à la Chambre haute, le ministre espagnol a affirmé que l’engagement du gouvernement envers la démocratie au Venezuela est ferme, comme l’aurait démontré le soutien à l’accord de la Barbade entre le chavisme et l’opposition et dans la défense de deux « outils clés » tels que l’observation électorale et les sanctions.
En ce qui concerne les sanctions imposées par l’UE, le ministre a défendu qu’il s’agit d’un outil « proportionnel, flexible, temporaire ». « Elles ne sont pas une fin en soi », mais l’objectif, selon Albares, est de progresser vers la « normalisation politique » dans le pays sud-américain. (13 août)