Berlin – Après une augmentation au printemps, les entrées illégales en Allemagne via la soi-disant route du Belarus ont de nouveau légèrement diminué en juin. Cela ressort d’une réponse du gouvernement allemand à une question du groupe parlementaire du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD). Avec de telles questions sur la politique actuelle ou sur la situation dans le pays, les représentants de tous les groupes parlementaires du Bundestag peuvent s’adresser au gouvernement fédéral.
Après 413 arrivées constatées en mars et une augmentation à 865 entrées illégales en avril, la police fédérale a enregistré 1 125 entrées de personnes s’étant précédemment rendues au Belarus en mai. En juin, les policiers ont ensuite enregistré 663 entrées illégales via cette route, selon le gouvernement fédéral.
La Pologne et l’Union européenne accusent le président russe Vladimir Poutine et son allié, le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko, d’aider délibérément depuis 2021 des personnes provenant de régions en crise avec des visas et de la logistique à entrer illégalement dans l’UE. Le chemin passe par le Belarus et la frontière extérieure de l’UE vers la Pologne.
Au total, la police fédérale a enregistré, selon les informations du gouvernement allemand, 3 117 entrées illégales de personnes ayant emprunté ce chemin au premier semestre de cette année. Pour toute l’année 2023, 11 932 personnes étaient entrées en Allemagne via cette route, selon les statistiques d’entrée policières de la police fédérale.
En six mois, 1 140 Afghans sont passés par la route du Belarus
Le plus grand groupe parmi ceux qui sont entrés irrégulièrement en Allemagne via le Belarus au cours de l’année dernière et au premier semestre 2024 était composé de personnes originaires d’Afghanistan, suivies de personnes se déclarant ressortissants syriens. Parmi les nationalités les plus fréquentes au cours de la période de janvier à juin 2024 figuraient également les Somaliens, les Indiens, les Iraniens et les Yéménites. Beaucoup de personnes entrant via cette route n’ont pas de papiers sur elles.
À la mi-octobre de l’année dernière, la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, avait ordonné des contrôles stationnaires temporaires aux frontières avec la Pologne, la Tchéquie et la Suisse et les avait signalés à la Commission européenne. Ceux-ci ont été prolongés à plusieurs reprises depuis. (13 août)