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Le projet de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’atteindre la parité hommes-femmes au sein de sa nouvelle équipe de commissaires, risque d’échouer en raison du manque de coopération des États membres. Pour parvenir à l’équilibre von der Leyen a demandé aux gouvernements nationaux de l’UE de désigner chacun un homme et une femme avant la fin août. L’objectif n’est pas nouveau : dès son premier mandat, il y a cinq ans, Ursula von der Leyen s’en était inspirée lors de la sélection des commissaires. À l’époque avec plus de succès.

 Cette fois, plusieurs États ont ignoré sa demande : plus de la moitié des gouvernements n’ont proposé qu’un seul candidat masculin pour le Collège des commissaires, l’expliquant notamment par leurs fonctions passées.

Au final, 16 pays ont proposé des hommes, dix des femmes et un seul, la Bulgarie, a accédé au souhait de von der Leyen et a désigné un homme et une femme, comme la présidente de la Commission européenne l’avait initialement demandé. Le nombre de femmes a augmenté lundi après que le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu avait remplacé une candidature masculine par la députée européenne Roxana Minzatu.

Le Collège des commissaires sera composé de 27 membres, chaque État de l’Union étant représenté par l’un d’entre eux. Si les nominations ne changent pas, environ deux tiers des postes pourraient être occupés par des hommes. L’équipe sortante comptait 15 hommes et 12 femmes.

Les commissaires dirigent le travail d’environ 32 000 employés de la Commission européenne et se voient confier la responsabilité de domaines politiques spécifiques par le président. La Commission est chargée de proposer de nouvelles lois européennes et de contrôler le respect des traités. La sélection des commissaires est la dernière étape majeure pour pourvoir les postes politiques les plus élevés à la suite des élections européennes de juin.  

Un « Old Boys’ Club » pour la Commission européenne ?

Le Lobby européen des femmes (LEF), un groupe qui travaille en faveur de l’égalité des sexes dans l’UE, a déclaré que la situation relevait d’un état d’esprit de « club de vieux garçons » et l’a qualifiée de « plus qu’embarrassante ». 

« Si les États membres croient réellement que seuls les hommes sont aptes à occuper ces postes ou qu’il n’y a pas de femmes qualifiées dans leur pays, ils ne sont pas seulement déconnectés de la réalité : ils délirent », a déclaré la porte-parole du groupe, Mirta Baselovic

Lina Gálvez Muñoz, présidente de la commission de l’égalité des sexes du Parlement européen, a déclaré que ces chiffres suggèrent un manque évident de « volonté politique » de la part des États membres, ce qui envoie un « très mauvais signal, en particulier aux jeunes femmes et jeunes filles ».

Cette situation trouve son origine dans un jeu de pouvoir entre von der Leyen et les capitales européennes qui peuvent fort bien soutenir des objectifs tels que la parité hommes-femmes sur le papier mais, en pratique, résister à avoir les mains liées de quelque manière que ce soit. 

« En tant qu’États membres, nous attendons de von der Leyen qu’elle s’efforce d’atteindre la parité hommes-femmes », a déclaré un diplomate européen, s’entretenant sous couvert d’anonymat avec l’Agence France-Presse. « En même temps, nous pensons aussi que c’est à nous de proposer le commissaire que nous préférons. (…) Malheureusement, ces deux désirs ne semblent pas s’accorder cette fois-ci. » 

« Je crois que cette histoire montre combien, malheureusement, l’égalité des sexes en politique n’a pas encore été assimilée », a déclaré une source proche de la présidente de la Commission européenne à l’agence italienne ANSA. 

La réputation de la Commission risque-t-elle d’en souffrir ?

L’expert italien en droit européen Alberto Alemanno a récemment averti qu’un collège à prédominance masculine affaiblirait l’autorité de la cheffe de la Commission européenne. 

Il a appelé von der Leyen à faire clairement part de son mécontentement aux capitales nationales et à leur demander d’établir au plus vite une nouvelle liste de candidats afin de limiter les dommages causés à sa propre réputation et à celle de l’UE dans son ensemble.

Selon Alemanno, cela pourrait également conduire à ce que les candidatures masculines perçues comme faibles ne reçoivent pas l’approbation nécessaire au Parlement européen. Les gouvernements nationaux devraient alors désigner de nouveaux candidats.  

Et maintenant, la prochaine étape ?

Avec tous les noms en main, Ursula von der Leyen, doit désormais répartir tous les portefeuilles, tant en termes de rang (vice-présidences) que des attributions de chaque commissaire, avec des domaines comme l’économie, l’industrie et la défense parmi les plus recherchés par les candidats. Donner aux femmes des portefeuilles et des vice-présidences plus importants pourrait être un moyen de compenser le déséquilibre numérique entre les sexes. 

La cheffe de la Commission a déjà fait ses premiers choix pour les postes les plus importants. Le journal allemand Die Welt a rapporté mardi que le populiste d’extrême droite Raffaele Fitto, membre du parti Fratelli d’Italia de la Première ministre Giorgia Meloni, obtiendrait un poste de premier plan à la Commission européenne, à savoir celui du vice-président exécutif en charge de l’économie et de la reprise postpandémique.  

Le Français Thierry Breton prendra en charge l’industrie et l’autonomie stratégique. L’Espagnole Teresa Ribera a été choisie pour un portefeuille de « transition » qui comprendra l’écologie et les affaires numériques. Le Slovaque Maroš Šefčovič restera commissaire aux affaires interinstitutionnelles, tandis que le ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce Jozef Síkela aura la charge de l’énergie. Le Polonais Piotr Serafin sera responsable des questions budgétaires.

Le Parlement européen a invité von der Leyen à rencontrer les chefs des groupes politiques et la présidentd de l’institution le 11 septembre pour leur présenter la composition définitive de son équipe. On ne sait pas encore si elle la rendra publique avant ou après cette réunion à huis clos. 

Entre fin septembre et début octobre, tous les commissaires doivent passer des auditions individuelles devant la commission parlementaire qui s’occupe de leur portefeuille. Il est habituel qu’au moins un candidat échoue à ce stade, où les conflits d’intérêts sont également examinés, obligeant le pays d’origine à en désigner un autre. 

Une fois que tous ont reçu le feu vert de leurs commissions respectives, le Parlement européen vote en séance plénière sur la composition de la Commission européenne dans son ensemble, dernière étape avant le début de leur nouveau mandat. Bien que l’équipe sortante doive quitter ses fonctions le 31 octobre, ses travaux pourraient être prolongés jusqu’à ce que le nouvel exécutif soit prêt. 

Commissaires proposés par les États membres :

Femmes :

Belgique : Hadja Lahbib (Renew Europe)

Bulgarie : Ekaterina Zaharieva (PPE)

Croatie : Dubravka Šuica (PPE)

Allemagne : Ursula von der Leyen (PPE, Présidente)

Estonie : Kaja Kallas (Renew Europe, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité)

Finlande : Henna Virkkunen (PPE)

Portugal : Maria Luís Albuquerque (PPE)

Roumanie : Roxana Minzatu (S&D)

Suède : Jessika Roswall (PPE)

Espagne : Teresa Ribera (S&D)

Hommes :

Bulgarie : Julian Popov (Renew Europe)

Danemark : Dan Jørgensen (S&D)

France : Thierry Breton (Renew Europe)

Grèce : Apostolos Tzitzikostas (PPE)

Irlande : Michael McGrath (Renew Europe)

Italie : Raffaele Fitto (ECR)

Lettonie : Valdis Dombrovskis (PPE)

Lituanie : Andrius Kubilius (PPE)

Luxembourg : Christophe Hansen (PPE)

Malte : Glenn Micallef (S&D)

Néerlandais : Wopke Hoekstra (PPE)

Autriche : Magnus Brunner (PPE)

Pologne : Piotr Serafin (PPE)

Slovaquie : Maroš Šefčović (S&D)

Slovénie : Tomaž Vesel (sans-parti)

République tchèque : Jozef Síkela (PPE)

Hongrie : Olivér Várhelyi (Patriotes pour l’Europe)

Chypre : Costas Kadis (sans-parti)

Cet article est publié deux fois par semaine. Le contenu est basé sur les informations des agences participant à l’ENR.