Ocean Viking : la France « demande à l’Europe de se prononcer » à l’égard de l’Italie
Paris – La France a demandé « à l’Europe de se prononcer très rapidement sur les suites à donner » au refus de l’Italie d’accueillir le navire Ocean Viking et ses 230 migrants à bord, a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.
Vendredi, le bateau ambulance de l’ONG SOS Méditerranée opérant au large de la Libye a débarqué en France des rescapés, une première. Un accueil exceptionnel, par « devoir d’humanité », selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
M. Véran a critiqué à nouveau dimanche sur BFMTV « une décision unilatérale, inacceptable (…) inefficace et injuste de la part de l’actuel gouvernement italien, qui appelle des réponses européennes ».
« La première réponse était humanitaire, c’est fait, a-t-il poursuivi.
Et « la deuxième réponse, c’est rappeler les obligations » de l’Italie, « et si elle refusait, envisager toute mesure utile », a ajouté M. Véran, avant de reprocher à l’Italie de se défausser de sa responsabilité « sur ses voisins et ses amis français ». (13 novembre 2022)
Migrants : quatre pays méditerranéens de l’UE dénoncent le système en vigueur
Rome – L’Italie, la Grèce, Malte et Chypre ont dénoncé samedi le système de gestion des flux de migrants dans l’Union européenne qui fait peser un poids prépondérant sur eux et ont demandé une intervention de la Commission européenne.
Les ministres de l’Intérieur d’Italie, de Malte et de Chypre ainsi que le ministre des Migrations grec rappellent, dans une déclaration conjointe publiée à Rome, les engagements pris par l’UE en juin au Luxembourg avec l’instauration d’un « mécanisme volontaire de solidarité » qui aurait dû permettre la relocalisation de 10.000 personnes la première année dans d’autres pays que ceux de première entrée. Ils déplorent un résultat « décevant ».
« Le mécanisme est lent » et le chiffre de 10.000 relocalisations, qui n’a pas été atteint « représente seulement une part très petite du chiffre effectif d’arrivées irrégulières au cours de cette année », ajoute le communiqué. (12 novembre 2022)
L’UE attend une récession et « des mois difficiles » cet hiver
Bruxelles – L’Europe va entrer en récession en fin d’année et subir une inflation plus forte que prévu à cause de la flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine, a prévenu Bruxelles vendredi.
« Nous avons des mois difficiles devant nous », a reconnu le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, lors d’une conférence de presse.
Il a prédit une contraction de l’activité sur le dernier trimestre de cette année et le premier de 2023, et donc une « récession » à la fois pour l’UE, la zone euro et « la plupart des Etats membres ».
En conséquence, la progression du PIB l’an prochain a été fortement revue à la baisse, à seulement 0,3% pour les pays partageant la monnaie unique, contre 1,4% attendu jusqu’ici, même si un retour de la croissance est attendu au printemps.
L’Europe est particulièrement touchée par les conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine. (11 novembre 2022)
Le budget du Parlement européen fait grincer les dents des Etats membres
Bruxelles – Les demandes budgétaires du Parlement européen suscitent de fortes réticences des Etats membres, dont les ministres du Budget se sont réunis vendredi à Bruxelles.
Le Parlement demande 52 postes supplémentaires pour 2023 et une augmentation de l’enveloppe pouvant servir à l’emploi d’assistants parlementaires, de 228,6 millions d’euros.
Le vice-ministre tchèque des Finances, Jiří Georgiev, chargé des négociations côté Conseil, a appelé vendredi à garder un niveau « stable » des effectifs.
Un diplomate européen juge « de plus en plus difficile d’expliquer, à un moment où les gens sont confrontés à des difficultés pour payer leurs factures d’énergie, où les gouvernements mettent en place des plans d’aide, que le Parlement demande toujours plus ».
Le Parlement indique de son côté que son budget prévu pour 2023 est de 2,2 milliards d’euros, en hausse de 3,96% par rapport à 2022, et explique que les 52 postes supplémentaires sont consacrés à la sécurité et la cybersécurité. (11 novembre 2022)
Hongrie : la voie se dégage pour une validation du plan de relance par l’UE
Bruxelles – La Hongrie est parvenue à un accord avec la Commission européenne sur la mise en place de réformes pour renforcer l’indépendance de la justice, une exigence cruciale de Bruxelles pour débloquer le plan de relance, a-t-on indiqué jeudi de source européenne.
La Hongrie de Viktor Orban est le seul pays de l’UE dont le plan de relance post-Covid (5,8 milliards d’euros de subventions) n’a pas encore obtenu le feu vert de Bruxelles.
Or faute de validation avant la fin de l’année, 70% des fonds seraient perdus.
Selon cette source européenne, Budapest a finalement « accepté » les conditions posées par la Commission sur des réformes visant à renforcer l’indépendance du système judiciaire. Elles devront être mises en place avant mars 2023, à défaut de quoi l’argent ne serait pas versé, précise-t-on. (10 novembre 2022)
Cette compilation est une sélection éditoriale basée sur la couverture Europe de l’AFP. La responsabilité éditoriale de cette publication incombe à l’AFP. Elle est publiée le lundi et le jeudi