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L’Union européenne n’est pas actuellement en pourparlers avec les rebelles en Syrie, qui ont libéré Damas et renversé le régime Bachar al-Assad – a déclaré lundi le porte-parole de la Commission européenne Anouar El Anouni. Il a rappelé que le groupe islamiste HTS et son leader sont sous sanctions de l’UE.
La libération de Damas et le renversement d’Assad sont le fait des rebelles dirigés par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), anciennement une branche d’Al-Qaïda. À leur tête se trouve l’ancien combattant d’Al-Qaïda Abu Muhamad al-Jaulani.
Les dirigeants de l’UE ont exprimé dimanche leur satisfaction face à la chute du régime syrien. La présidente de la CE Ursula von der Leyen a qualifié cela de « changement historique » qui « crée de nouvelles opportunités, mais n’est pas sans risques ».
La porte-parole de la CE Paula Pinho a déclaré lundi que la Syrie avait l’opportunité de rétablir la démocratie, mais que cela s’accompagnait également de nombreux défis. Elle a souligné que la CE observerait le développement de la situation, en particulier comment le HTS, une organisation « considérée comme terroriste », traiterait les minorités et si la transformation serait un processus inclusif menant à l’établissement d’un état démocratique.
Un autre porte-parole de la CE, Anouar El Anouni, a ajouté que l’UE n’est pas en contact avec HTS, qui est sous sanctions de l’UE. Il n’a pas voulu préciser par quels canaux la CE maintient le contact avec la Syrie. Il a également dit qu’il était trop tôt pour prédire si l’UE lèverait les sanctions imposées au HTS. « Si elle prend plus de responsabilités, nous évaluerons non seulement leurs paroles mais aussi leurs actions, » a-t-il ajouté.
El Anouni n’a pas exclu que le renversement du régime d’Assad pourrait à l’avenir permettre le retour des réfugiés syriens vivant dans l’UE. « Les Syriens et la diaspora syrienne rêvent de revenir. La décision de revenir ou non appartiendra à chacun des réfugiés. À ce moment, selon l’évaluation du HCR, nous considérons que les conditions pour un retour en toute sécurité ne sont pas remplies, » a-t-il déclaré.
Dans une déclaration faite lundi, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a appelé « tous les acteurs à éviter toute violence supplémentaire, à assurer la protection des civils et à respecter le droit international, y compris le droit international humanitaire ».
« Nous appelons notamment à la protection des membres de toutes les minorités, y compris les confessions chrétiennes et autres confessions non majoritaires, ainsi qu’à assurer la sécurité des étrangers et le respect des représentations diplomatiques à Damas. Nous demandons également à toutes les parties de protéger le riche patrimoine culturel et les monuments religieux de la Syrie, » a souligné Kallas.
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