« À la lumière des défis de sécurité en cours auxquels l’Europe est confrontée, y compris la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, il est crucial que nous prenions des mesures décisives pour renforcer la préparation générale et les capacités de défense et l’industrie de défense », déclarent les chefs d’État et de gouvernement des 19 États membres dans une lettre qu’ils ont envoyée cette semaine à la BEI à l’initiative de la Finlande.
La BEI a déjà considérablement élargi ses activités dans le secteur de la défense ces dernières années. L’année dernière, la banque a investi 1 milliard d’euros et cette année elle veut doubler ce montant. La BEI doit cependant se limiter à l’octroi de prêts pour des projets à la fois militaires et civils (à double usage), tels que les drones ou les systèmes radar. Investir dans des armes ou des munitions ne fait pas partie de son mandat.
Les 19 États membres soutiennent que la BEI devrait réviser sa liste d’activités et de secteurs exclus et devrait pouvoir émettre des obligations de défense. Ils reconnaissent cependant que la banque d’investissement doit, en cas d’élargissement éventuel de ses activités, consulter les marchés financiers et les agences de notation, afin de ne pas mettre en péril sa forte cote de crédit.
L’Autriche, la Bulgarie, la Hongrie, l’Irlande, le Luxembourg, Malte, le Portugal et la Pologne, qui assure actuellement la présidence de l’UE, n’ont pas signé la lettre. Ils sont, comme les autres États membres, actionnaires de la BEI.