De Wever était à peine en fonction depuis deux heures lorsqu’il est arrivé lundi matin dans la cour du Palais d’Egmont pour assister à son premier sommet européen et « plonger directement dans le grand bain ». Le nouveau Premier ministre a pu se targuer d’un accord de gouvernement qui promet une augmentation des dépenses de défense.
Comme tous les autres pays membres de l’OTAN, la Belgique avait promis en 2014 de consacrer 2 % du PIB à la défense, mais cela n’a jamais été réalisé. « Dans ce budget, des moyens supplémentaires sont prévus pour le mettre en œuvre », a assuré De Wever, qui a exprimé « l’ambition stricte » d’atteindre 2 % pendant cette législature. Pendant ce temps, dans les cercles de l’OTAN, on parle déjà de 3 voire 5 %. « Tandis que nous rattrapons notre retard, le reste du peloton avancera encore plus », a reconnu De Wever.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, n’a pas voulu commenter spécifiquement les plans de défense belges. Cependant, il a clairement indiqué à nouveau que « 2 % ne sont tout simplement pas suffisants ». Que cela doive immédiatement passer à 5 %, comme le plaide le président américain Donald Trump, le Néerlandais n’a pas tranché. « Mais je suis convaincu que nous déciderons plus tard cette année d’objectifs beaucoup plus élevés », a déclaré Rutte.
De Wever espère lors de son premier sommet européen surtout « créer de la crédibilité » quant à la volonté de son gouvernement d’investir davantage dans la défense. « Nous sommes dans une situation budgétaire difficile (…) et nous ne pouvons pas faire de miracles, mais j’espère que nous pourrons être convaincants avec l’augmentation de notre budget et le nettoyage de notre déficit », a-t-il déclaré. De Wever n’est cependant pas favorable aux emprunts européens communs. « Nous ne sommes en fait pas intéressés par cela. Dans l’accord de gouvernement, il est stipulé que nous devons trouver des solutions dans le budget européen. »