Prague – Le président Petr Pavel est convaincu que l’Europe n’a pas encore épuisé toutes les possibilités de négociation avec l’administration américaine concernant l’imposition de droits de douane à l’Union européenne. Il l’a dit aujourd’hui après une rencontre avec le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa à Prague. Il considère qu’il est important que la partie européenne de l’Atlantique ait une idée claire de la façon de résoudre les déséquilibres éventuels.
Le président américain Donald Trump a menacé il y a quelques jours d’imposer bientôt des droits de douane sur les importations en provenance de l’UE.
« Nous devons nous rappeler des deux côtés de l’Atlantique que les États-Unis et l’Europe sont des alliés, que nous partageons un système démocratique, nous partageons les mêmes valeurs ainsi que des intérêts stratégiques à long terme. S’il y a des déséquilibres dans le commerce mutuel, nous devons principalement les résoudre par la négociation, » a déclaré Pavel. Selon lui, l’Europe devrait avoir des propositions claires à l’avance avec lesquelles elle peut s’asseoir à la table des négociations et ne pas attendre uniquement les actions du président américain. « Cela est l’expression d’un partenariat équitable, » a-t-il ajouté.
Rebelo de Sousa a souligné que les États-Unis et l’UE sont des alliés. « Bien sûr, chaque allié peut décider de sa position, mais il ne doit jamais partir d’une position subalterne, » a-t-il déclaré. « Les États-Unis ont le plein droit de s’exprimer sur le commerce et, par exemple, sur la sécurité. L’Europe a le même droit de dire ce qu’elle pense des relations commerciales, des relations de sécurité, » a ajouté le président portugais.
Selon lui, Trump est habitué à négocier depuis avant qu’il ne devienne politicien et aime communiquer par le biais des médias. Certaines propositions du président américain sont présentées pour réflexion, et il attend ensuite la réaction, a indiqué Rebelo de Sousa. Selon lui, il est important pour les alliés de rechercher des intérêts communs, de s’adapter et de négocier. Aucun côté n’a jamais la vérité absolue, le dialogue est primordial, a ajouté le président portugais. (5 février)