Ljubljana – Les événements météorologiques extrêmes en Europe ont causé des dommages économiques de 500 milliards d’euros au cours des 40 dernières années, moins d’un tiers des dommages étaient assurés. La Slovénie se classe parmi les pays avec les plus grands dommages économiques par habitant, car les inondations de l’année dernière seulement ont causé près de 900 millions d’euros de dommages directs, les paiements d’assurance étant estimés à 152,3 millions d’euros, ont averti la semaine dernière lors d’une conférence internationale sous les auspices de l’Agence de supervision des assurances (AZN).
Le ministre des Finances Klemen Boštjančič a déclaré, en réponse aux conclusions de l’Institut de recherche économique, qu’en Slovénie, presque un cinquième de la population n’avait pas du tout assuré leur domicile, qu’il était nécessaire de combler ce que l’on appelle le « gap assurantiel ». « Les changements climatiques sont là, » a-t-il dit. Selon Boštjančič, le ministère prépare des solutions systémiques, y compris des avantages pour ceux qui ont certaines assurances. Ils mettent en place un groupe de travail composé de représentants du gouvernement, de l’AZN, de l’Association slovène des assureurs et d’autres.
Selon Boštjančič, la priorité de l’État après les inondations d’août dernier était de rétablir la situation le plus rapidement possible. « Nous avons pris de nombreuses mesures, une législation d’urgence et nous avons assuré le financement de différentes sources, » a-t-il rappelé. Maintenant, il est important de sensibiliser les gens aux risques des catastrophes naturelles et de s’assurer qu’ils protègent leurs biens. « Chacun doit assumer sa part de responsabilité, » a-t-il ajouté.
« L’année dernière a été l’année la plus chaude en près de deux siècles, la Slovénie a été frappée par le gel, la grêle et des inondations catastrophiques, » a déclaré le directeur de l’AZN, Gorazd Čibej. En conséquence, les compagnies d’assurance ont versé des indemnités records pour l’assurance des catastrophes naturelles, un total de plus de 330 millions d’euros. Cependant, il reste un important « gap assurantiel » pour la protection contre les catastrophes naturelles, a-t-il averti. Selon les conclusions de l’institut, le gap assurantiel pour les inondations est estimé à environ 60 % des ménages, tandis que pour les tremblements de terre, il dépasse 70 %. (10 septembre)