Bruxelles – Le ministre des Affaires étrangères, Union européenne et Coopération du gouvernement espagnol, José Manuel Albares, a assuré que l’Espagne donne l’exemple en matière d’assistance militaire à l’Ukraine et n’a pas eu besoin d’une proposition de la Haute Représentante de l’UE pour la Politique étrangère, Kaja Kallas, pour annoncer son aide pour 2025, face au plan de la chef de la diplomatie européenne visant à apporter jusqu’à 40 milliards d’euros pour renforcer l’envoi de matériel militaire à l’Ukraine.
Dans des déclarations préalables à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, le titulaire espagnol a défendu les contributions de l’Espagne à l’armée ukrainienne lors de l’invasion russe, en soulignant l’annonce du président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, d’un nouveau paquet d’aide militaire pour cette année d’une valeur de 1 milliard d’euros, égalant la somme qu’il a apportée en 2024.
« L’Espagne n’a pas eu besoin d’une proposition de la Haute Représentante pour s’engager à verser un milliard d’euros pour cette année comme nous l’avons déjà fait les années précédentes, donc l’Espagne est en avance dans ce sens et donne l’exemple », a-t-il assuré, face au plan de Kallas pour que les États membres mobilisent volontairement un minimum de 20 milliards d’aide militaire à l’Ukraine pour cette année, avec l’objectif potentiel d’atteindre 40 milliards, en fonction des besoins ukrainiens, et compte tenu du retrait de Washington.
L’instrument se présente comme un véhicule volontaire dont le montant total serait réparti selon le poids économique de chaque pays participant; l’Espagne se verrait attribuer environ 8,68% du fonds, soit plus de 3 milliards.
Interrogé à ce sujet, Albares a souligné qu' »il n’y a aucune répartition en ce moment », affirmant que la proposition est encore en phase de débat au sein des 27.
« Ce que j’espère, c’est que tous fassent des contributions nationales comme l’a fait l’Espagne », a-t-il indiqué, assurant qu’une partie importante est de savoir comment obtenir ce financement prévisible à l’Ukraine, tout en maintenant l’effort pour augmenter les dépenses de Défense.
Après que Pedro Sánchez a confirmé que l’Espagne accélérera le rythme de l’investissement face aux pressions au niveau de l’UE et de l’OTAN, Albares a évité de donner plus de détails sur le moment où l’objectif d’atteindre 2% des dépenses de défense sera atteint et si l’exécutif le portera au Congrès.
« Les 2% sont un engagement ferme, le gouvernement a pris des mesures vers cela depuis de nombreuses années », a-t-il indiqué, bien qu’il ait évité de donner plus de détails sur le moment où le nouvel objectif sera atteint, arguant qu’il n’est pas ministre des Finances.
Concernant la manière d’approuver l’augmentation du budget de la Défense, le ministre des Affaires étrangères a assuré que « tout ce qui devra passer par le Congrès passera » et que les membres du Gouvernement n’ont aucun problème à se rendre aux Cortes pour expliquer cette question. (17 mars)