Bruxelles (ANSA) – La Commission européenne a infligé une amende à la société mère de Facebook pour avoir enfreint les règles de concurrence. L’accusation est double : selon le Palais Berlaymont, le groupe californien a abusé de sa position dominante sur les réseaux sociaux pour favoriser Facebook Marketplace, la plateforme populaire d’achat et de vente de biens d’occasion.
« Tous les utilisateurs de Facebook ont automatiquement accès à Facebook Marketplace et y sont régulièrement exposés, qu’ils le veuillent ou non », c’est le raisonnement de la Commission, selon lequel les concurrents de Facebook Marketplace risquent ainsi d’être « exclus du marché » s’ils ne peuvent égaler cet « avantage substantiel ».
Selon l’Antitrust européenne, Meta a également imposé des conditions commerciales inéquitables à d’autres fournisseurs de services de publicités en ligne classifiées qui annoncent sur ses plateformes, notamment sur Facebook et Instagram. Pratique qui permet à Meta d’utiliser les données relatives aux annonces générées par d’autres annonceurs à l’avantage exclusif de Marketplace.
La vice-présidente de la Commission, Margrethe Vestager, a donc exigé de « mettre fin à ce comportement » jugé « illégal en vertu des règles antitrust de l’UE ». Une réponse rapide de Meta est arrivée, ciblée par Bruxelles également pour ses règles sur l’utilisation des données personnelles pour la publicité ciblée. « La décision ignore – selon le géant social de Mark Zuckerberg – les réalités du marché et ne servira qu’à protéger les marketplaces historiques de la concurrence ».
Le Palais Berlaymont, a ajouté Meta, n’a fourni « aucune preuve de préjudice concurrentiel pour les rivaux ou de préjudice pour les consommateurs ». Pour cette raison, bien que s’engageant à travailler « rapidement et de manière constructive » à « une solution qui aborde les points soulevés », le géant technologique a annoncé son intention de faire appel de la décision de la Commission (14 novembre).