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Bucarest – En Roumanie, le taux de participation des adultes à des formes d’apprentissage continu est de 4,9%, soit la moitié de celui enregistré au niveau européen, de 10,8%, selon les dernières données publiées mardi par la Confédération Patronale Concordia.
La Roumanie s’est engagée, par une nouvelle stratégie nationale, à augmenter ce taux de 4,9% à 12% d’ici 2027. L’objectif fixé par l’UE par le biais de l’Agenda Européen des Compétences est de faire participer au moins 60% des adultes âgés de 25 à 64 ans à la formation et à l’éducation chaque année d’ici 2030.
Les raisons pour lesquelles les adultes n’ont pas participé aux opportunités de formation continue sont les suivantes (dans l’ordre des proportions des répondants qui les ont indiquées) : manque de temps (62%), ils n’ont pas ressenti le besoin (39%), autres raisons (34%), coût des cours (28%), faible offre de cours (24%). Plus de la moitié (56,7%) des répondants ont mentionné que l’organisateur de ces cours est généralement l’employeur.
Les personnes avec un statut socio-économique plus élevé participent davantage aux programmes d’apprentissage continu, peu importe la région d’où elles viennent. Les personnes âgées de 35 à 55 ans sont les plus susceptibles de participer à de tels programmes, qu’ils soient organisés pendant les heures de travail ou pendant leur temps libre, les jeunes étant plus souvent attirés par les programmes se déroulant pendant leur temps libre. La perception de l’utilité de participer à des programmes de formation et d’instruction se concentre sur trois dimensions : personnelle (75% des répondants), pour augmenter les revenus (36%) et pour trouver un emploi (26%), montrent les résultats des recherches.
Les rapports font partie du projet AdultLearningROSK, mis en œuvre en Roumanie par la Confédération Patronale Concordia avec le soutien de l’Union Européenne et ont été réalisés par le Centre pour l’Étude de la Démocratie.
« En Roumanie, l’apprentissage tout au long de la vie reste plutôt un concept sophistiqué et inaccessible pour une grande partie de la population. Nous avons des propositions de politiques et des stratégies nationales étendues qui ont une faible applicabilité. Ces aspects impactent profondément et négativement l’économie de notre pays, car ils nous rendent moins compétitifs. Pour aider les employeurs, les décideurs, les fournisseurs d’éducation et la société dans son ensemble à comprendre les dimensions et les coordonnées de ce phénomène en Roumanie, nous nous sommes engagés dans cet effort de recherche, mais aussi dans la formulation de recommandations précises pour une meilleure participation des adultes aux programmes de formation professionnelle », a affirmé Radu Burnete, directeur exécutif de la Confédération Patronale Concordia. (18.06.2024)