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Bruxelles – Comment protéger la démocratie contre les influences indues sans sacrifier la liberté d’expression ? Cette question sera examinée par le Suédois Tomas Tobé, qui sera responsable parlementaire du « bouclier démocratique » de l’UE.
Tobé, vice-président du groupe PPE, sera chargé de ce que le Parlement européen souhaite voir comme mesures pour éviter des événements similaires à ceux de la Roumanie, où toute l’élection présidentielle a dû être refaite après des campagnes en ligne au financement incertain derrière l’un des candidats.
La question est particulièrement brûlante en raison de la manière dont le propriétaire de X, Elon Musk, a utilisé sa plateforme pour soutenir par exemple le parti d’extrême droite AFD avant les élections en Allemagne.
Tobé ne veut pas faire taire Musk – mais constate que X a aussi la responsabilité de ne pas diffuser des actes illégaux.
“Je pense que l’Europe devrait faire preuve d’un peu plus de confiance en elle-même et argumenter un peu plus pour nos propres idées plutôt que de chercher à censurer Elon Musk. Mais ensuite, il doit assumer la responsabilité de posséder une plateforme qui est entre autres sous enquête pour diffusion de propagande du Hamas. Il ne peut pas s’en dégager”, déclare Tobé à TT.
Il va maintenant chercher un équilibre qui peut obtenir le soutien d’une majorité au Parlement européen.
“Nous ne pouvons pas avoir une liberté d’expression anarchique et nous ne pouvons pas non plus avoir une censure totale de l’UE. Et c’est quelque part entre les deux que vous me trouverez”, dit Tobé.
(5 février)