La Commission européenne, comme annoncé précédemment, a proposé vendredi d’assouplir la protection du loup en Europe. Dans les annexes de la directive habitats, son statut passera de « strictement protégé » à « protégé », ce qui permettra l’abattage de ces animaux.
Le changement vise à permettre aux pays de l’UE d’abattre des loups, bien qu’ils devront toujours tenir compte de la taille de leur population.
Vendredi, une modification à la Convention de Berne, demandée par la Commission européenne, est entrée en vigueur. La convention est un document du Conseil de l’Europe, une organisation internationale basée à Strasbourg.
La proposition de la CE devra encore être acceptée par le Parlement européen et les États membres du Conseil de l’UE.
La CE a proposé la modification de la Convention de Berne en décembre 2023. Les médias ont lié cette proposition à une perte personnelle de la présidente de la CE Ursula von der Leyen – un loup avait tué auparavant son poney Dolly à la ferme en Allemagne.
Jusqu’à présent, 51 parties ont ratifié la Convention de Berne sur la conservation des espèces de flore et de faune sauvages d’Europe et de leurs habitats, y compris les pays membres du Conseil de l’Europe, quatre pays africains, le Bélarus et l’Union européenne. La Pologne l’a ratifiée en 1995.
Selon la CE, la population de loups dans les pays de l’UE a considérablement augmenté au cours des 20 dernières années. Plus de 20 000 animaux de cette espèce vivent dans 23 États membres de l’UE. Les pays avec le plus grand nombre selon les estimations de 2021 sont l’Italie (environ 3 000), la Roumanie (environ 2 500-3 000), la Bulgarie (environ 2 700) et la Pologne (environ 1 900).
Cependant, les écologistes soulignent que la population de loups en Europe ne s’est toujours pas rétablie, et la proposition de la CE est basée sur des données non confirmées. En décembre 2023, 300 organisations non gouvernementales ont protesté contre l’assouplissement de la protection des loups. (07.03.2025)