Il pourrait bientôt devenir plus cher d’acheter des colis sur des places de marché en ligne comme la chinoise Temu.
En tout cas, la Commission européenne propose de supprimer l’exemption de droits de douane pour les colis coûtant moins de 150 euros. Cela équivaut à environ 1100 couronnes.
La proposition fait partie d’une initiative qui met également l’accent sur un contrôle accru pour s’assurer que les produits bon marché provenant de pays tiers respectent les réglementations de l’UE, notamment dans le domaine de l’environnement.
Cela se fait pour protéger les consommateurs et garantir des conditions de concurrence équitables pour les boutiques en ligne dans l’UE, déclare le commissaire européen au commerce, Maros Sefcovic.
« Nous intensifions nos efforts pour empêcher l’entrée sur le marché de l’UE de produits non conformes et assurer une concurrence équitable », déclare Maros Sefcovic.
L’initiative intervient à un moment où les Européens semblent avoir plongé dans une frénésie d’achats de produits bon marché sur Internet à un niveau qui dépasse de loin celui des jours du coronavirus.
L’année dernière, environ 4,6 milliards d’envois de « basse valeur » ont été envoyés de pays extérieurs à l’UE vers des consommateurs de l’UE, selon les données de la Commission européenne.
La basse valeur signifie des colis d’une valeur maximale de 22 euros. Cela équivaut à environ 160 couronnes.
En d’autres termes, les Européens ont reçu 12 millions de colis de basse valeur par jour en 2024.
Selon la Commission européenne, c’est deux fois plus que 2023 et trois fois plus qu’en 2022.
De nombreux produits se sont avérés ne pas respecter la législation européenne selon le commissaire européen à la protection des consommateurs, Michael McGrath.
« L’augmentation des marchandises importées peut constituer une menace pour les droits et la sécurité des consommateurs européens », déclare Michael McGrath.
Sur cette base, la Commission européenne propose une importante initiative de contrôle.
Elle entend utiliser à la fois les autorités douanières traditionnelles, le partage de données, des outils d’IA et des actions ciblées contre certaines plateformes en ligne, pour identifier les produits qui ne répondent pas aux normes de l’UE.
« Nos autorités douanières sont le premier ensemble d’yeux aux frontières. Nous devons donc les doter des instruments appropriés pour renforcer notre application ».
« Cela doit se faire en étroite collaboration avec d’autres autorités qui contribuent à contrôler les marchandises entrant dans l’UE », dit Maros Sefcovic.
Il appelle les pays de l’UE et le Parlement européen à adopter rapidement la proposition de réforme de l’union douanière présentée par la Commission européenne en 2023.
« La réforme de l’union douanière devrait supprimer l’exemption de droits pour les colis de basse valeur et améliorer le contrôle par le biais d’une autorité douanière de l’UE proposée et d’un hub de données douanières de l’UE », dit Maros Sefcovic.
Tant Dansk Erhverv que Dansk Industri estiment que l’UE devrait sévir davantage contre les plateformes en ligne chinoises comme Temu et Shein.
« Les entreprises danoises sont gravement touchées par la concurrence déloyale que représentent les places de marché en ligne ».
« Nous entendons dire que cela entraîne déjà des pertes d’emplois et peut signifier des faillites pour les entreprises danoises », déclare Betina Schiønning, chef de produits et réglementation à Dansk Erhverv.
Dans un communiqué écrit, Jacob Kjeldsen, directeur de branch en DI, Commerce, appelle également à une action rapide :
« Dans l’ensemble, c’est un bon paquet, mais nous espérons aussi que l’UE sortira bientôt son carnet de contraventions ».
« Parce qu’ils ont la possibilité de sanctionner les plateformes avec des amendes pouvant atteindre six pour cent de leur chiffre d’affaires annuel », dit Jacob Kjeldsen.