Bruxelles (dpa) – Les demandeuses d’asile qui croient en l’égalité entre les sexes peuvent prétendre au statut de réfugié si cela est susceptible de constituer un « motif de persécution » dans leur pays d’origine, a statué mardi la plus haute cour de l’Union européenne.
L’affaire concerne deux adolescentes iraquiennes dont les premières demandes d’asile aux Pays-Bas ont été rejetées. Elles ont ensuite redéposé une demande, faisant valoir qu’elles avaient adopté les coutumes occidentales pendant leur long séjour dans le pays. Leurs demandes ont de nouveau été rejetées, elles ont donc fait appel devant la justice.
La Cour de justice de l’UE, basée à Luxembourg, a statué mardi que les femmes et les filles qui « s’identifient à la valeur fondamentale de l’égalité entre les femmes et les hommes » peuvent prétendre au statut de réfugié si les conditions dans leur pays d’origine en font un « motif de persécution. »
La cour a également déclaré qu' »un long séjour dans un État membre, notamment lorsqu’il coïncide avec une période pendant laquelle un mineur a forgé son identité, » doit être pris en compte pour déterminer s’ils risquent des persécutions pour avoir adopté les valeurs occidentales.
Les juges ont ajouté que lorsque le demandeur d’asile est un mineur, les pays de l’UE doivent « déterminer concrètement le meilleur intérêt de ce mineur dans le cadre d’une évaluation individuelle. »
Étant donné que la Cour de justice est la plus haute juridiction de l’UE, le jugement est définitif et ne peut être contesté. (11 juin)