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LUXEMBOURG/STRASBOURG – La présidence hongroise du Conseil de l’UE mettra la question de la suppression des contrôles aux frontières terrestres de Schengen pour la Bulgarie et la Roumanie à l’ordre du jour des ministres européens de l’Intérieur (pour la réunion du 12 décembre). Cela a été annoncé lors d’une conférence de presse par le ministre de l’Intérieur hongrois Sándor Pintér après la réunion de ses collègues à Luxembourg. J’espère une décision positive, a-t-il ajouté.
Lors d’une conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a précisé cette semaine que l’Autriche reste la seule à avoir encore des réserves quant à une telle décision. À la fin de l’année 2023, l’Autriche n’a pas soutenu une suppression totale des contrôles de Schengen pour la Bulgarie et la Roumanie.
Je ne fais pas de prévisions et je ne promets rien, mais je crois qu’une grande avancée est à venir, a déclaré le ministre Pintér lors de la conférence de presse après la réunion à Luxembourg.
La Bulgarie et la Roumanie appliquent intégralement la législation de Schengen, a également noté la commissaire européenne chargée des affaires intérieures Ylva Johansson. Il reste à prendre une décision pour les frontières terrestres. Les deux pays sont dans Schengen, j’attends la prochaine décision du Conseil de l’UE très prochainement, a-t-elle déclaré. Je suis en contact avec l’Autriche et c’est pourquoi je suis très optimiste, a dit Johansson, qui a de nouveau exprimé l’espoir que la décision soit prise avant la fin de son mandat (décembre).
La Bulgarie et la Roumanie appliquent parfaitement la législation de Schengen, remplissent toutes les conditions et même au-delà. Un très bon travail a été accompli, a résumé Johansson. Nous avons reçu un soutien extrêmement sérieux pour une adhésion complète à Schengen, a déclaré le ministre de l’Intérieur par intérim Atanas Ilkov aux journalistes bulgares à Luxembourg.
Selon lui, lors de la réunion du Conseil de l’UE, une évaluation positive a été faite des activités conjointes entre la Bulgarie et la Roumanie et de la bonne coopération bilatérale. Ilkov a annoncé qu’il avait parlé à son collègue autrichien, mais pour l’instant il n’y a pas de position définitive de Vienne. Je ne peux pas dire quelle sera-t-elle dans les prochains jours, a ajouté le ministre.
Il n’y a pas d’exigence envers nous que nous n’ayons pas remplie, a précisé Ilkov en réponse à une question de l’agence de presse BTA. Nous avons accompli plus que ce qui est exigé de nous, comme l’augmentation de la capacité de la police des frontières avec tout l’équipement technique, avec toutes les mesures de lutte contre les groupes criminels organisés pour le trafic illégal, avec une bonne interaction avec la Roumanie, l’Autriche et d’autres États européens, avec la coopération stratégique avec la Turquie, qui est un élément très important de notre activité, a souligné Ilkov.
Selon les données d’une étude de « Eurobaromètre », présentées plus tôt dans la semaine par la Commission européenne, la majorité des Bulgares considèrent que Schengen est l’une des principales réalisations de l’UE – pour 76% des participants bulgares à l’enquête Schengen permet principalement de communiquer avec des personnes d’autres cultures ; 74% estiment que l’espace sans contrôles aux frontières est bénéfique pour les entreprises. Plus de 60% des participants bulgares à l’étude disent que Schengen améliore la sécurité, et plus de 50 % pensent que dans les années à venir, davantage d’efforts devraient être consacrés à la protection des frontières extérieures de l’UE. (9-10 octobre)
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