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La nouvelle équipe, dirigée par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a pris ses fonctions dimanche 1er décembre, alors que le bloc de 27 pays est confronté à une nouvelle réalité géopolitique.

Sécurité et défense face à l’agression russe sur le flanc oriental, tensions au Moyen-Orient, compétitivité atone, rivalité économique avec la Chine, inquiétudes pour le commerce à l’approche du retour de Donald Trump à la Maison Blanche et lutte contre l’immigration clandestine : la nouvelle Commission a du pain sur la planche.

La semaine dernière, le Parlement européen a donné son approbation définitive au début de son mandat de cinq ans, avec 370 voix pour, 282 contre et 36 abstentions. « Nous n’avons pas de temps à perdre. Et nous devons être aussi ambitieux que les menaces sont sérieuses », a déclaré von der Leyen aux députés européens à Strasbourg avant le vote.

Kaja Kallas, ancienne Première ministre estonienne, a pris la relève en tant que nouvelle cheffe de la politique étrangère de l’UE en remplacement de Josep Borrell. Aux côtés de la nouvelle équipe de commissaires, l’ancien Premier ministre portugais António Costa a pris ses fonctions de président du Conseil européen, succédant à Charles Michel.

La Commission européenne est composée de 27 membres, un pour chaque État de l’Union, et dirigée par von der Leyen. Le nouvel exécutif est en préparation depuis les élections européennes en juin dernier.

Des signaux forts pour l’Europe – et pour l’Ukraine

 Au premier jour de leur mandat, Costa et Kallas – rejoints par la commissaire à l’élargissement Marta Kos – se sont rendus à Kiev pour envoyer un message fort : l’UE continuera à soutenir l’Ukraine face à l’agression russe et sur la voie de son adhésion à l’Union. « La situation en Ukraine est très, très grave », a déclaré la cheffe de la diplomatie.

Selon Costa, l’aide à l’Ukraine implique un soutien humanitaire, financier, militaire et diplomatique.

Concernant l’adhésion future de l’Ukraine à l’UE, Mme Kos, ancienne ambassadrice slovène en Allemagne et en Suisse, a été claire. « Ma promesse est que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous amener à la dernière ligne du processus de négociation », a-t-elle dit.

L’Union européenne a officiellement ouvert les pourparlers avec l’Ukraine en juin. Costa a déclaré dimanche qu’il travaillerait avec Kiev pour ouvrir au moins deux domaines de négociations au cours du premier semestre 2025.

En raison de l’agression russe, l’UE a modifié sa position concernant la politique d’élargissement à l’Est en accordant le statut de pays candidat à l’Ukraine, à la Moldavie et à la Géorgie, ce qui était impensable avant la guerre, Bruxelles étant traditionnellement prudente à cet égard. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a donné un nouvel élan en la matière. .

Costa s’est toutefois prononcé contre « des délais fixés artificiellement », s’écartant de la position de Charles Michel, qui avait déclaré que l’UE et les pays candidats devraient être prêts pour l’élargissement d’ici 2030. 

Un coup de pouce aux dépenses de défense

Présentant les priorités de sa nouvelle Commission la semaine dernière, Ursula von der Leyen a souligné l’importance d’augmenter les dépenses de défense et la nécessité de maintenir l’unité de l’Union européenne.

Le renforcement de la défense européenne est une priorité depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Selon Bruxelles, les dépenses dans ce domaine ont été trop faibles et trop disparates au cours des dernières décennies pour suivre le rythme de la Russie et de la Chine.

« Nos dépenses de défense doivent augmenter. Nous avons besoin d’un marché unique pour la défense. Nous devons renforcer la base industrielle de défense », a déclaré von der Leyen.

L’Europe a dépensé un total d’environ 125 milliards de dollars (119 milliards d’euros) pour soutenir l’Ukraine depuis 2022. Les États-Unis à eux seuls ont déboursé plus de 90 milliards de dollars (85 milliards d’euros), selon un outil de suivi de l’Institut de Kiel, un organisme de recherche économique et groupe de réflexion allemand indépendant à but non lucratif.

Von der Leyen a récemment déclaré que l’UE devait investir 500 milliards d’euros (526 milliards de dollars) au cours de la prochaine décennie pour suivre le rythme de la Russie et de la Chine. Cela est devenu plus urgent depuis que Donald Trump a été réélu président des États-Unis, avec la crainte qu’il ne réduise l’engagement de Washington en faveur de la sécurité européenne et de l’Ukraine.

Pour la première fois, l’UE aura un commissaire à la Défense – le Lituanien Andrius Kubilius – qui, avec la nouvelle cheffe de la diplomatie Kallas, a été chargé d’établir une feuille de route pour la défense européenne au cours des 100 premiers jours de la nouvelle Commission. 

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’exprime lors d’une conférence de presse au siège du Parlement européen. (Photo : Philipp von Ditfurth/dpa)

Qu’attendre d’autre des 100 premiers jours de la nouvelle Commission ?

 La présidente Ursula von der Leyen a déclaré qu’une autre priorité de sa nouvelle équipe devrait être de réorganiser la compétitivité de l’UE, pour éviter ce que l’ancien Premier ministre italien Mario Draghi a décrit comme la « lente agonie » des économies des 27.

L’Union a du mal à suivre le rythme des États-Unis et fait face à une concurrence croissante de la Chine dans un contexte de nombreux défis, dont notamment une faible productivité, une croissance lente, des coûts énergétiques élevés et des investissements médiocres.

Le Français Stéphane Séjourné, en charge de la stratégie industrielle de l’UE, devra travailler avec l’Espagnole Teresa Ribera, la nouvelle cheffe de la concurrence et de la transition verte, pour concilier croissance économique et ambitions climatiques sans menacer la compétitivité des entreprises européennes.

Une « boussole de compétitivité » encadrant la stratégie de la Commission sera sa première initiative majeure, a déclaré von der Leyen la semaine dernière. Les trois principaux objectifs de cette boussole seraient de stimuler l’innovation, soutenir la décarbonation de l’économie et diversifier l’approvisionnement en matières premières.

Elle a également l’intention de présenter le Pacte Industrie Propre (Clean Industrial Deal), annoncé précédemment, dans les 100 premiers jours de son mandat. L’accord vise à débloquer les investissements, à créer des marchés de premier plan pour les technologies propres et à mettre en place les conditions permettant aux entreprises européennes de se développer et de rivaliser avec leurs concurrents chinois ou américains.

Pour stimuler l’innovation, la Bulgare Ekaterina Zaharieva, en tant que commissaire chargée des Startups, de la Recherche et de l’Innovation, doit renforcer l’Espace européen de la recherche et s’est engagée à proposer une nouvelle loi européenne sur l’innovation. Elle a également l’intention de pousser les États membres à dépenser 3 % du PIB pour la recherche et l’innovation. Et elle doit élaborer une stratégie globale pour les start-ups.

Von der Leyen a déclaré qu’elle entendait remédier à la crise de l’industrie automobile provoquée par la transition vers des technologies à faibles émissions de carbone, la détérioration des chaînes d’approvisionnement, la concurrence accrue de l’Asie et également une baisse de la demande de modèles électriques.

Le Danois Dan Jørgensen a été chargé de faire baisser les prix de l’énergie et de rendre l’UE indépendante du gaz russe, dans son rôle de commissaire à l’Energie et au Logement.

Alors que le bloc cherche à augmenter sa production d’énergies renouvelables, l’ancien ministre danois de la Politique climatique globale a déclaré : « il ne fait aucun doute que la transition verte est sous pression dans de nombreux pays de l’UE. Mais je suis très optimiste quant au fait que la Commission européenne puisse continuer à être très ambitieuse. »

La présidente de la Commission a également réitéré son approche ferme de la question migratoire. Les passages irréguliers des frontières vers l’Union européenne ont diminué de 43 % cette année après avoir frôlé un record de la décennie en 2023, mais l’immigration figure en bonne place à l’agenda politique à la suite des avancées de l’extrême droite dans plusieurs pays.

En octobre, les dirigeants de l’UE ont appelé à une nouvelle législation urgente pour augmenter et accélérer les retours et demandé à la Commission d’explorer de « nouvelles voies » pour lutter contre l’immigration irrégulière. Von der Leyen a promis de mettre rapidement une proposition sur la table, quelques mois seulement après que le bloc aura adopté une réforme longuement négociée de sa politique d’asile.

Cet article est publié deux fois par semaine. Le contenu est basé sur les informations des agences participant à l’ENR.