Bruxelles – La Tchéquie souhaite améliorer le système de paiement transfrontalier des pensions dans l’Union européenne. Le ministre Marian Jurečka a récemment présenté, lors d’une réunion des ministres du Travail et des Affaires sociales de l’UE, une proposition appelant les États membres et la Commission européenne à s’attaquer à cette question. Cet appel fait suite aux retards fréquents et excessifs dans le paiement des pensions aux personnes ayant travaillé à l’étranger, ce qui prend souvent plusieurs mois pour recevoir l’argent de certains pays de l’UE, selon le document.
Onze États membres, dont la Belgique, la France, l’Allemagne et la Slovaquie, ont soutenu cette initiative. « La mobilité des travailleurs sur le marché intérieur est étroitement liée à leur protection sociale. La coordination des systèmes de sécurité sociale pour les personnes migrantes doit fonctionner efficacement tant pendant la vie active des travailleurs mobiles qu’après la fin de leur carrière active », stipule l’appel tchèque. Comme le document l’indique, en 2021, six millions de pensions ont été versées à des retraités vivant dans un autre pays.
« Si nous promouvons et soutenons la libre circulation des travailleurs, nous devons également veiller à ce qu’ils reçoivent en temps voulu une protection sociale légitime à la retraite », disent les Tchèques dans leur appel. Ils soulignent qu’ils soutiennent le récent rapport de l’ancien Premier ministre italien Enrico Letta sur l’avenir du marché intérieur de l’UE, qui appelle notamment à une meilleure coordination en matière de sécurité sociale.
Les États membres devraient mettre en service dès que possible le système dit EESSI, qui permet un échange sécurisé et rapide d’informations entre les institutions, notamment en ce qui concerne le calcul des droits à pension d’une personne ayant travaillé dans plusieurs États membres au cours de sa carrière. Seules les institutions de sécurité sociale ont accès au système EESSI. (16 juillet)