Le vice-président de la Commission européenne Marosz Szefczovicz discutera vendredi avec des représentants de l’administration américaine des questions commerciales, y compris des menaces de Washington concernant l’imposition de droits de douane sur les vins et autres alcools provenant des pays de l’UE.
Szefczovicz discutera par téléphone dans l’après-midi, entre autres, avec le ministre américain du Commerce Howardem Lutnickiem et le représentant américain pour le commerce Jamiesonem Greerem.
Le président Donald Trump a menacé jeudi d’imposer des droits de douane de 200 % sur les vins et autres alcools provenant des pays de l’UE, si l’UE ne retire pas les droits annoncés la veille sur le whisky américain. Ces tarifs douaniers sont, à leur tour, une réponse aux droits de douane américains de 25 % sur l’acier et l’aluminium, importés entre autres de l’UE.
Le porte-parole Olof Gill a exprimé vendredi à Bruxelles, au nom de la CE, son regret à ce sujet et a reconnu que les discussions entre Szefczovicz et les représentants des autorités américaines porteront sur ces menaces.
« Nous ne croyons pas que cela aidera quiconque et nous avons clairement déclaré que nous voulons que les États-Unis révoquent immédiatement les droits de douane déjà imposés et s’abstiennent d’en imposer d’autres, car ils ne profitent ni à eux, ni à nous, ni aux consommateurs, ni aux entreprises, ni à quiconque », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que si les États-Unis insistaient pour continuer cette approche « nuisible et contre-productive, et à notre avis profondément injuste, l’UE répondra pour protéger ses consommateurs, son industrie et l’égalité des chances ».
« Nous croyons que la meilleure façon est de supprimer complètement ces tarifs et de revenir à la construction des relations commerciales UE-USA, au lieu de les détruire », a souligné le porte-parole.
La CE a également été interrogée sur la possibilité d’imposer des droits de douane sur les services, qu’ils soient numériques ou financiers, importés des États-Unis. « Nous ne ferons pas de spéculations sur ce que nous pouvons ou ne pouvons pas faire à l’avenir », a répondu Gill. (14.03.2025)