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Paris (dpa) – Les agriculteurs français ont organisé des manifestations dimanche pour s’opposer à un projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’alliance économique sud-américaine Mercosur, citant des préoccupations environnementales et économiques.

Arnaud Rousseau, leader du syndicat agricole français Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), a critiqué l’accord, affirmant qu’il ne s’aligne pas avec l’Accord de Paris sur le climat et ne garantit pas des normes de production équivalentes.

« Nous sommes contre la conclusion d’un traité déséquilibré susceptible de détruire une partie du secteur agricole français », a déclaré Rousseau au journal financier hebdomadaire français La Tribune Dimanche.

L’accord UE-Mercosur, qui inclut le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie, cherche à établir l’une des plus grandes zones de libre-échange au monde, englobant plus de 700 millions de personnes. Son principal objectif est de réduire les tarifs et de stimuler le commerce.

Le président français Emmanuel Macron, actuellement en tournée en Amérique latine, a également exprimé des inquiétudes au sujet de l’accord. Après sa rencontre avec le président argentin Javier Milei, Macron a déclaré que la France n’approuverait pas l’accord en l’état, réitérant son opposition de longue date au traité.

Les agriculteurs français ressentent depuis longtemps une frustration face à la baisse des revenus, aux réglementations environnementales strictes de l’UE et à ce qu’ils considèrent comme des exigences gouvernementales excessives. Plus tôt cette année, les manifestations comprenaient des blocages d’autoroutes, ce qui a conduit le gouvernement à promettre un soutien large.

Cependant, le leader de la FNSEA, Rousseau, affirme que seules des actions minimales ont été prises, laissant les agriculteurs insatisfaits et déterminés à intensifier leurs efforts.

Les syndicats FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont annoncé des manifestations nationales pour lundi et mardi, avec des actions prévues dans 80 des quelque 100 départements français, selon le quotidien français Le Parisien. (18 novembre)

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