Bruxelles/Strasbourg – Les députés du Parlement européen (PE) ont discuté lors de la session plénière de cette semaine à Strasbourg avec des représentants de la Commission européenne (CE) de trois thèmes économiques majeurs – accord sur l’industrie propre, plans pour l’énergie et l’industrie automobile. TASR a contacté des eurodéputés slovaques de plusieurs groupes politiques concernant l’accord sur l’industrie propre et le dialogue associé sur l’avenir de la sidérurgie européenne.
L’accord sur l’industrie propre a été présenté par la Commission européenne fin février et vise à accroître la compétitivité de l’UE et à décarboniser en résolvant les coûts énergétiques élevés et en promouvant la coopération mondiale. Il comprend des mesures pour augmenter la demande de produits propres, mobiliser des financements pour une production propre, assurer des matières premières critiques et renforcer les partenariats mondiaux.
Le dialogue stratégique sur l’avenir du secteur sidérurgique européen, lancé par la CE le 5 mars, vise à relever les défis critiques auxquels la sidérurgie est confrontée et à garantir son succès durable en tant que moteur clé de l’économie européenne.
La questeur Miriam Lexmann (PPE/KDH) du Comité du commerce international (INTA) a accueilli favorablement les nouvelles que la Commission européenne s’occupe de trouver des solutions pour l’industrie sidérurgique européenne. Selon elle, celle-ci est menacée non seulement par les prix très élevés de l’énergie, la surproduction d’acier dans des pays tiers, mais aussi par la mauvaise politique verte de l’UE, imposée jusque-là, qui désavantageait l’industrie locale.
« L’industrie européenne appelle depuis longtemps à des mesures de soutien, essentielles pour renforcer sa compétitivité. Nous devons réaliser que cette industrie englobe près de 2,5 millions d’emplois et que sa menace est aussi une menace pour le moyen de subsistance des gens. Et cela concerne également la Slovaquie, » a-t-elle décrit la situation.
C’est pourquoi elle accueille toute initiative significative pour renforcer la compétitivité de ce secteur et précise qu’elle suivra attentivement la proposition exécutive de l’UE.
Le vice-président du PE, Martin Hojsík (RE/PS), qui est suppléant au Comité de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE), a également répondu à la question de savoir comment il perçoit l’accord sur l’industrie propre et le dialogue qui en découle sur la sidérurgie européenne, en disant qu’il a également accueilli ces mesures favorablement.
« Ils confirment que la décarbonisation est une opportunité pour l’industrie européenne, pour la sécurité européenne, pour réduire la dépendance aux carburants fossiles importés, mais aussi pour créer de nouveaux emplois bien rémunérés, » a-t-il expliqué.
Il a toutefois ajouté que l’UE doit assurer des conditions équitables pour l’industrie européenne. Et cela passe également par le soutien de l’économie circulaire en Europe. Un exemple dans la sidérurgie est le recyclage des ferrailles en Europe au lieu de leur exportation vers l’Asie et de leur réachat ultérieur sous forme d’acier neuf. (14 mars)