Macron appelle l’Europe à émettre à nouveau de la dette commune pour investir dans des « priorités d’avenir »
Davos (Canton des Grisons, Suisse) – Emmanuel Macron a appelé mercredi à Davos les Européens à émettre à nouveau de la dette commune, comme lors de la pandémie de Covid-19, pour investir dans « des grandes priorités d’avenir », et plaidé pour une « coopération renforcée » pour approfondir l’union des marchés de capitaux.
« Il faut plus d’investissements publics européens », « peut-être en osant à nouveau des +eurobonds+ », « sur des grandes priorités d’avenir », a déclaré le président français devant le Forum économique mondial, estimant que 2024, année d’élections européennes, serait « clé » pour le Vieux Continent.
« A côté de ça, il nous faut aussi approfondir l’union des marchés de capitaux. Nous devons absolument avoir une Europe financière qui soit beaucoup plus intégrée », a-t-il plaidé.
« Si on bloque à 27, la France va proposer d’avancer sur une coopération renforcée sur ce sujet car on doit avancer absolument », a-t-il annoncé.
Selon lui, « notre continent a beaucoup d’épargne. Mais cette épargne est mal allouée. Elle (…) ne circule pas vers les bons secteurs ». (17 janvier 2024)
Le chef de la diplomatie française salue le « retour » de Varsovie en Europe
Varsovie – Le chef de la diplomatie française, en visite à Varsovie, a salué lundi le « retour en Europe » de la Pologne et la relance de la coopération tripartite avec l’Allemagne sur les grands dossiers européens.
« La Pologne est de retour en Europe et avec ceci, l’espoir aussi d’avancer vite sur des réformes européennes essentielles pour nos concitoyens », a déclaré le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.
La Pologne est dirigée, depuis sa victoire électorale en octobre, par une coalition pro-européenne dirigée par l’ancien chef du Conseil européen Donald Tusk.
« Le Triangle de Weimar (Paris, Berlin, Varsovie, ndlr) reprend vie et je pense que c’est une bonne chose », a-t-il poursuivi lors d’un point de presse conjoint avec son homologue polonais Radoslaw Sikorski.
Ce dernier a souligné que cette coopération tripartite est une « plateforme très importante » pour « l’avenir de notre continent ».
Les deux ministres ont également réitéré leur soutien à l’Ukraine. « Les Ukrainiens ont droit d’être fatigués mais pas nous », a insisté M. Sikorski. (15 janvier 2024)
Directive sur le viol : deux eurodéputés exhortent le chef de la diplomatie française à la « cohérence »
Paris – Deux eurodéputés exhortent le nouveau chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, à faire preuve de « cohérence » et à défendre une définition européenne du viol, à laquelle il était favorable en tant qu’eurodéputé et à laquelle s’oppose le président français Emmanuel Macron.
La question du viol est au cœur de difficiles discussions à Bruxelles sur la première directive européenne contre les violences faites aux femmes, qui a mis au jour une nouvelle ligne de fracture entre Etats membres.
Plusieurs pays, dont la France, s’opposent au projet de la Commission européenne qui prévoit une définition du viol fondée sur l’absence de consentement – une définition défendue par le Parlement européen et plus d’une dizaine de pays dont l’Espagne, la Belgique ou encore l’Italie.
Les opposants estiment notamment que le viol n’a pas la dimension transfrontalière nécessaire pour être considéré comme un « eurocrime » susceptible de donner lieu à une harmonisation européenne, ce que contestent le Parlement européen et la Commission. (15 janvier 2024)
L’UE lance le sprint final pour réformer ses règles budgétaires
Bruxelles – Les eurodéputés ont approuvé mercredi l’ouverture de négociations au pas de charge avec les Etats membres pour boucler avant les élections de juin la réforme des règles budgétaires de l’UE, brocardée par certains comme un texte d’austérité.
La première réunion devait démarrer à 13H00, 40 minutes après un vote en séance plénière à Strasbourg remporté à une très large majorité (431 pour, 172 contre, 4 abstentions).
Les ministres des Finances des Vingt-Sept avaient de leur côté accouché au forceps d’une position commune, juste avant Noël, sur cette réforme censée garantir le redressement des finances publiques sans compromettre les investissements du continent dans la transition verte ou la défense, après l’invasion de l’Ukraine.
Les pays endettés du sud de l’Europe, à l’instar de la France, insistaient sur des flexibilités supplémentaires, tandis que les pays dits « frugaux » du nord de l’Europe, derrière l’Allemagne, réclamaient plus de rigueur.
Le fragile compromis a été finalement décroché après plus de deux ans de débats. (17 janvier 2024)
Les eurodéputés vent debout contre le « chantage » d’Orban sur l’Ukraine
Bruxelles – Les eurodéputés ont exhorté mercredi la Commission européenne et les pays membres à faire preuve de fermeté face au Premier ministre hongrois Viktor Orban à quinze jours d’un sommet de l’UE sur l’aide à l’Ukraine qui s’annonce périlleux.
« Céder au chantage d’Orban, comme cela s’est passé en décembre, est une pratique qui doit cesser maintenant ! », a tonné l’eurodéputé belge Guy Verhofstadt (Renew Europe, centristes et libéraux), devant la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, impassible.
Le 13 décembre, à la veille d’un sommet des 27, l’exécutif européen avait annoncé le déblocage en faveur de Budapest de 10,2 milliards d’euros de fonds européens jusque-là gelés.
Le sommet avait finalement pu déboucher sur l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Ukraine malgré l’opposition de Viktor Orban qui avait quitté la salle de réunion au moment de la décision.
Mais le Premier ministre hongrois a opposé son veto au versement d’une aide de 50 milliards d’euros sur quatre ans à l’Ukraine. (17 janvier 2024)
Cette compilation est une sélection éditoriale basée sur la couverture Europe de l’AFP. La responsabilité éditoriale de cette publication incombe à l’AFP. Elle est publiée le lundi et le jeudi.