Le Comité de Sécurité Sanitaire de l’Union Européenne (UE), qui s’est réuni ce lundi face à l’urgence sanitaire internationale causée par la variole du singe, a indiqué qu' »il n’est pas recommandé » de contrôler les frontières en raison de la propagation de la variole du singe (mpox) car le risque dans l’UE est encore « faible ».
Face à la nouvelle alerte sanitaire internationale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) concernant les nouvelles épidémies de variole du singe en Afrique et dans d’autres pays, le directeur général de la santé publique en Espagne, Pedro Gullón, a participé ce matin à la réunion du Comité de Sécurité Sanitaire de l’Union Européenne (UE), qui a conclu avec des recommandations très similaires à celles émises précédemment par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Agence Européenne de Prévention des Infections (ECDC, selon son acronyme en anglais).
Ainsi, il est considéré que le risque d’extension du mpox à la population générale de l’UE est actuellement « faible », bien qu’il augmente chez les populations ayant des contacts étroits avec des cas diagnostiqués et chez les personnes particulièrement vulnérables, et « l’apparition de nouveaux cas importés dans l’UE n’est pas exclue ».
En Espagne, un total de 8 104 cas confirmés d’infection par mpox ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie en 2022, ce qui en fait le pays européen le plus touché, suivi par la France (4 272) et le Royaume-Uni (3 866).
En 2024, jusqu’au 8 août, un total de 264 cas de mpox ont été notifiés, la majorité des cas chez des hommes ayant une médiane d’âge de 37 ans et nés en Espagne.
Dans ce contexte, le Ministère de la Santé a rappelé que les cas détectés de mpox cette année en Espagne « ne se sont pas comportés différemment, avec d’autres symptômes ou une gravité différente » de ceux observés depuis 2022 et que l’Espagne a de l’expérience dans les actions qui se sont révélées « efficaces » depuis le début de l’épidémie.
De plus, ils ont assuré qu’ils disposent d’un stock de 500 000 vaccins contre la variole du singe, qui pourraient être utilisés à 1/5 de dose par voie intraépidermique et être ainsi déployés en environ deux millions de doses, bien que la vaccination ne soit pas recommandée pour la population générale.
En outre, la Santé a souligné qu' »il est possible d’acquérir de nouveaux vaccins par le biais de l’achat conjoint de l’UE ».