Bruxelles – La Commission européenne (CE) a rappelé ce mercredi le rejet de l’Union européenne des exécutions extrajudiciaires et son soutien à l’État de droit, après la mort du leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque à Téhéran alors qu’il était en visite officielle.
« L’UE a une position de principe de rejet des exécutions extrajudiciaires et de soutien à l’État de droit, y compris dans la justice pénale internationale », a déclaré à EFE le porte-parole des Affaires étrangères de l’exécutif communautaire, Peter Stano.
Il a ajouté qu’ils suivaient « de près » les informations « sur l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran la nuit dernière ».
« Nous rappelons que l’UE et d’autres partenaires ont classé le Hamas comme une organisation terroriste, et que le procureur de la Cour pénale internationale demandait un mandat d’arrêt contre Ismaïl Haniyeh pour plusieurs chefs d’accusation de crimes de guerre », a indiqué Stano.
Il a également demandé à toutes les parties « d’exercer la plus grande modération et d’éviter toute escalade supplémentaire ».
« Aucun pays ni aucune nation ne bénéficiera d’une escalade supplémentaire au Moyen-Orient », a-t-il affirmé.
Le groupe islamiste palestinien Hamas a confirmé ce mercredi la mort de son leader à Téhéran, où il était en visite officielle, et a accusé Israël de son assassinat, avertissant qu’il « ne restera pas impuni ».
Le guide suprême de l’Iran – où l’attaque a eu lieu -, Ali Khamenei, a déjà averti que son pays se vengera, tout comme le nouveau président iranien, Masud Pezeshkian, qui a averti Israël dans un communiqué que la république islamique « défendra son intégrité territoriale, sa dignité, son honneur et fera en sorte que les terroristes envahisseurs le regrettent ».
Et la mission de l’Iran auprès de l’ONU a promis de répondre à l’assassinat par une « opération spéciale » qu’elle a décrite comme dure et qui générera un « profond regret chez le coupable ». (31 juillet)