Bratislava – Pour une paix juste et la sécurité de la Slovaquie, l’Europe est cruciale ainsi que des partenariats de qualité et forts avec nos alliés les plus proches, comme la République tchèque, la Pologne, l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne. Le gouvernement de Robert Fico (Smer-SD) ne développe cependant rien de tout cela. C’est ce qu’a déclaré le leader de l’opposition PS Michal Šimečka en réaction à la décision du président américain Donald Trump de suspendre l’aide militaire à l’Ukraine, informe TASR.
Le leader de l’opposition a rappelé que Trump avait suspendu l’aide militaire à l’Ukraine et que pour une paix juste, mais aussi pour la sécurité de la Slovaquie, l’Europe est aujourd’hui absolument cruciale.
« Nous avons besoin de partenariats de qualité et forts avec nos alliés les plus proches – la République tchèque, la Pologne, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne… Mais le gouvernement de Robert Fico ne développe rien de tout cela. Il s’est disputé avec tous, il se moque de tout le monde, il va même jusqu’à menacer de bloquer les décisions européennes communes, » a déclaré Šimečka.
Le chef du PS critique que la Slovaquie ne « s’assoit » pas à la table commune avec les autres pays. « Les choses se passent sans nous, nous sommes totalement isolés, laissés à la merci de Poutine et Trump. Cela peut être décrit d’une seule façon – Fico a trahi les intérêts de la Slovaquie, » a-t-il conclu.
Un membre de la présidence du PS et ancien chef de la diplomatie slovaque Ivan Korčok a remis mardi au Ministère des Affaires étrangères et européennes de la République slovaque une pétition avec près de 80 000 signatures de citoyens, demandant au gouvernement de ne pas compromettre notre place en Europe. Il a déclaré devant les journalistes que l’Europe avait toujours soutenu la Slovaquie depuis son entrée dans l’Union et que maintenant, selon lui, l’Europe attend « que nous la soutenions. » Il a ajouté que la pétition est un message au gouvernement pour qu’il reconsidère ses actions passées qui isolent le pays de l’Europe.
Korčok pense que le ministre des Affaires étrangères de la République slovaque Juraj Blanár (Smer-SD) est passif et inactif et ne communique pas avec les partenaires les plus proches de la Slovaquie.
« Il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la République slovaque reste à la table européenne. Cependant, la Slovaquie déclare qu’elle ne veut pas être à la table, » a-t-il décrit la situation.
Korčok critique également la préparation de la Slovaquie pour le sommet de l’UE et le fait que le Premier ministre veut opposer son veto aux conclusions du sommet qui ne lui conviennent pas. Un sommet extraordinaire de l’UE sur le soutien à l’Ukraine et la défense européenne aura lieu à Bruxelles le 6 mars. (4 mars)