Bruxelles – La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (CDU) a provoqué l’indignation du ministre fédéral allemand des Finances Christian Lindner (FDP) avec ses commentaires sur de possibles nouvelles dettes européennes. «C’est une mauvaise nouvelle qu’Ursula von der Leyen parle soudainement de plus de dettes communes de l’UE», a déclaré Lindner mardi. Finalement, ces idées seraient aux dépens de l’Allemagne, car elles menaceraient de plus de responsabilité et de plus de redistribution.
Von der Leyen avait auparavant dit au «Financial Times» (mardi) qu’elle était ouverte à une nouvelle prise de dettes commune, si les priorités étaient claires. Mais la décision à ce sujet devrait être prise exclusivement dans les capitales des pays de l’UE.
Depuis quelque temps, on débat à Bruxelles de nouvelles prises de dettes communes. La France, par exemple, avait plaidé pour des dettes communes, appelées Eurobonds, pour les dépenses de défense. Le commissaire européen à l’économie Paolo Gentiloni a également récemment plaidé pour un instrument pour les investissements, par exemple dans l’énergie ou la défense, qui devrait être financé par des dettes communes. Le programme de reconstruction post-Corona de la communauté des États pourrait servir de modèle.
Le programme de reconstruction, qui durera jusqu’en 2026 et porte le nom de «Next Generation EU» avec un volume de plus de 800 milliards d’euros, doit aider les États de l’UE à faire face aux dommages économiques causés par la pandémie. Il est financé par des dettes qui devront être remboursées conjointement jusqu’en 2058.
Lindner a souligné que le programme avait été décidé comme une exception unique par tous les États membres. En particulier, il avait été assuré aux citoyens en Allemagne par le CDU et le CSU. «Le changement de cap est absolument inutile car les effets économiques du programme de pandémie sont mitigés», a-t-il dit en direction de la politique CDU de von der Leyen. (21 mai)