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This article has been translated by Artificial Intelligence (AI). The news agency is not responsible for the content of the translated article. The original was published by TASR.

Bruxelles 1.- L’Union européenne (UE) a réagi rapidement aux droits de douane américains de 25 % sur les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis, en adoptant des mesures de rétorsion, mais souhaite éviter d’aggraver la situation. C’est ce qu’a déclaré mercredi le commissaire européen au commerce et à la sécurité économique Maroš Šefčovič dans une interview exclusive donnée aux médias slovaques à Bruxelles, rapporte le correspondant de TASR.

Mercredi matin, Šefčovič a annoncé au Parlement européen à Strasbourg, en compagnie de la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, que l’UE instaurera à partir du 1er avril des « contre-mesures » sur les produits américains d’une valeur de 26 milliards d’euros.

Le commissaire slovaque a souligné qu’il regrettait que cette situation se produise, car lors de sa visite à Washington en février, il avait tout fait pour que cela ne se produise pas. Il a ajouté que von der Leyen l’avait chargé de chercher des solutions à cette situation.

« Nous sommes les plus grands partenaires commerciaux avec le plus grand échange commercial, mais nous avons dû réagir face à ces droits de douane injustifiés et indues », a-t-il expliqué. Selon lui, l’activation de la clause 232 est inutile, car elle parle de protection de la sécurité nationale, alors que l’UE ne peut imaginer quelle menace ses États membres représentent pour leur plus grand allié. Les deux parties devraient plutôt se concentrer sur la résolution de la surcapacité mondiale en acier et en aluminium. »

Il a précisé que la riposte de l’UE, de 26 milliards d’euros, se fera en deux étapes. La Commission européenne a déjà présenté une liste supplémentaire de produits concernés aux États membres et, après deux semaines de consultations avec eux, l’approbation de la liste est attendue. Ces mesures entreront en vigueur dans un délai d’un mois.

Selon Šefčovič, Bruxelles n’attend rien et a déjà contacté le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, pour entamer des négociations et éviter « l’étape douloureuse » des mesures et des contre-mesures, dont les conséquences feront souffrir les citoyens et les entreprises des deux côtés de l’Atlantique.

« Les emplois sont menacés. On peut dire qu’étant donné le commerce réciproque énorme, qui représente 40 % de l’échange commercial mondial, cela perturbe la stabilité commerciale mondiale et les chaînes d’approvisionnement construites pendant des décennies », a-t-il déclaré.

Šefčovič a rappelé que la CE a réagi rapidement. Dès une heure après l’entrée en vigueur des droits de douane américains, elle a indiqué ses mesures de rétorsion, ce qui était indispensable pour que les États-Unis commencent à prendre l’UE au sérieux en tant que partenaire commercial fort.

« Nous sommes bien préparés aux deux étapes des mesures de rétorsion, mais nous le faisons à contrecœur. Nous savons que cela ne profite pas au développement économique de l’une ou l’autre des parties. Cela provoque une grande nervosité sur les marchés financiers, ce que nous constatons aux États-Unis, mais aussi parmi les entrepreneurs ordinaires, qui ne savent pas aujourd’hui comment préparer leurs plans d’affaires », a-t-il expliqué.

Il a ajouté qu’il attend maintenant la réponse des États-Unis à son offre de négociation pour éviter le risque de guerre commerciale, l’UE souhaitant parler de manière équitable, en tant que partenaires, de la réciprocité des droits de douane.

« Les entreprises européennes créent des millions d’emplois en Amérique, l’UE est le plus grand partenaire commercial et investisseur aux États-Unis, les Américains sont d’importants investisseurs dans l’UE. Nous attendons du respect et une approche équitable », a décrit la situation Šefčovič. (12 mars)