Bruxelles – Ces propositions seront examinées vendredi par les ministres de l’Energie de l’UE, puis finalisées la semaine prochaine par la Commission européenne en fonction des réactions des Etats membres.
Sur le marché européen de l’électricité, le prix de revient de la dernière source d’électricité mobilisée pour répondre à la demande –souvent une centrale au gaz– détermine le prix s’imposant à tous les opérateurs.
La flambée des cours du gaz alimentant celle des prix de l’électricité, le nucléaire et les renouvelables (biomasse, éolien, solaire, hydroélectrique) « réalisent des revenus massifs qui ne reflètent pas leurs coûts », selon Bruxelles, qui veut « réorienter ces bénéfices inattendus ».
La Commission propose de plafonner le prix payé à ces « sources d’électricité à faible coût ». La différence entre ce plafond (uniforme dans l’UE) et le prix de gros auquel l’électricité se négocie sur le marché serait utilisée par les Etats pour apporter un « soutien ciblé » aux ménages et entreprises vulnérables.
Il ne s’agirait pas d’une « taxe » – ce qui nécessiterait l’unanimité des Vingt-Sept – explique une source européenne. (7 septembre 2022)
Communauté politique européenne : Turquie et Royaume-Uni devraient être invités (sources européennes)
Bruxelles – La Turquie et le Royaume-Uni « devraient être invités » à la première réunion de la Communauté politique européenne, qui doit rassembler le 6 octobre à Prague les dirigeants des Vingt-Sept et ceux de pays candidats à l’adhésion ou voisins du bloc, a-t-on appris mercredi de sources européennes.
Outre les Etats membres de l’UE, les dirigeants des six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro et Serbie), du Royaume-Uni, de la Norvège, de la Suisse, de l’Ukraine, de la Moldavie, de l’Islande, de la Géorgie, de la Turquie, de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et du Liechtenstein devraient « bientôt » recevoir une invitation, selon l’une de ces sources.
Ce projet de plateforme de dialogue politique et de coopération a été lancé par le président français Emmanuel Macron et endossé en juin au cours d’un sommet de l’UE. Le chancelier allemand Olaf Scholz a réaffirmé fin août son soutien à l’initiative. (7 septembre 2022)
Les céréales ukrainiennes vont aux pays de l’UE, pas aux pays pauvres, affirme Poutine
Moscou – Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mercredi que les exportations de céréales ukrainiennes allaient majoritairement vers les pays européens et non pas vers les pays pauvres, ce qui créé selon lui un risque de « catastrophe humanitaire ».
Des affirmations pas totalement confirmées par les chiffres fournis à l’AFP par le centre de coordination en Turquie, selon lesquels 36% seulement des céréales ukrainiennes sont allées à des pays de l’Union européenne.
« Presque toutes les céréales exportées d’Ukraine sont envoyées non pas aux pays en développement et aux pays les plus pauvres, mais aux pays de l’Union européenne », a affirmé M. Poutine au cours d’un forum économique à Vladivostok (Extrême-Orient russe).
L’Ukraine a réfuté mercredi ces accusations, rétorquant que les deux tiers des livraisons partaient vers des pays d’Afrique et d’Asie. (7 septembre 2022)
Flambée de l’énergie : « le risque de récession augmente » dans l’UE, prévient le commissaire à l’Economie
Bruxelles – « Le risque de récession augmente » dans l’UE, en raison notamment de la flambée des prix de l’énergie sur fond de guerre en Ukraine, a déclaré mercredi le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni.
« Nous pourrions bien nous diriger vers l’un des hivers les plus difficiles depuis des générations », a-t-il averti, dans un discours à Bruxelles.
« Un certain nombre de signaux d’alarme clignotent au rouge : les prix de l’énergie ont battu de nouveaux records, l’inflation a continué à grimper, le climat économique se détériore. Et la guerre russe continue », a-t-il dit.
Les cours du gaz s’élevaient fin août à 15 fois leur niveau d’avant la pandémie de Covid-19 et à près du double de leur niveau de juillet, quand la Commission européenne a publié ses dernières prévisions économiques, a souligné M. Gentiloni (7 septembre 2022)
Madrid continuera à défendre le gazoduc MidCat malgré l’opposition de Macron
Madrid – La construction d’un nouveau gazoduc entre la France et l’Espagne, baptisé MidCat, est un projet « d’intérêt européen » que Madrid va continuer à défendre, en dépit de l’opposition d’Emmanuel Macron, a souligné mardi la ministre de la Transition écologique espagnole.
Le MidCat ne relève pas des seules « relations bilatérales » entre Paris et Madrid, a estimé Teresa Ribera sur la radio Onda Cero.
Défendu aussi par Berlin, qui y voit un moyen de réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis du gaz russe, le MidCat (abréviation de Midi-Catalogne) permettrait à l’Espagne, qui dispose de 30% des capacités européennes de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL), d’exporter du gaz, venu par bateau des Etats-Unis ou du Qatar, vers le reste de l’Europe.
Le président Emmanuel Macron a estimé lundi que le besoin d’une telle infrastructure n’était « pas évident ». (6 septembre 2022)
Cette compilation est une sélection éditoriale basée sur la couverture Europe de l’AFP. La responsabilité éditoriale de cette publication incombe à l’AFP. Elle est publiée le lundi et le jeudi.