Bruxelles – Les plus grands experts de la Commission européenne (CE) sur la fièvre aphteuse sont arrivés en Slovaquie. C’est ce qu’a confirmé Richard Takáč (Smer-SD), chef du ministère de l’agriculture slovaque, après la réunion du Conseil de l’Union européenne (UE) pour l’agriculture à Bruxelles, qui a également abordé la question des compensations possibles. C’est ce qu’a rapporté le correspondant de TASR.
Takáč a rappelé que le Conseil de l’UE avait abordé l’apparition de la fièvre aphteuse en Europe à la demande de la Hongrie, qui a découvert cette maladie début mars près des frontières slovaques. Entre-temps, le virus est arrivé dans le sud de la Slovaquie, ce qui a également été discuté.
Selon lui, le Conseil des ministres, avec le commissaire européen à l’agriculture Christoph Hansen, a également abordé la question des compensations éventuelles pour les éleveurs. Des discussions ont eu lieu avec les représentants de la direction générale de la CE pour la santé et la sécurité alimentaire (DG Sante), et ce au niveau des vétérinaires européens qui surveillent toutes les maladies animales dans l’UE.
« Ils nous ont informés que depuis lundi matin, deux des plus grands experts en fièvre aphteuse, envoyés par la Commission européenne, sont en Slovaquie », a déclaré Takáč. Il a souligné que les experts de la commission européenne connaissent bien le chef de l’Administration vétérinaire et alimentaire slovaque Martin Chudý, avec qui ils collaborent depuis longtemps. Ils ont reconnu que la Slovaquie avait pris les meilleures mesures possibles pour empêcher la transmission du virus.
Après les discussions avec Hansen et au Conseil des ministres, Takáč a constaté que la Slovaquie et la Hongrie bénéficient du soutien des autres pays membres de l’UE, et que trois pays ont déjà aidé concrètement la Slovaquie – la République tchèque, la Hongrie, l’Autriche. Les pays membres suivront la législation de l’Union qui leur indique quelles mesures prendre pour se protéger contre cette épidémie.
« Je crois que d’autres pays veulent aider, car ils perçoivent que ce n’est pas seulement un problème pour la Slovaquie et auparavant pour la Hongrie, mais que c’est un problème dans l’espace européen. C’est pourquoi il sera essentiel, comme l’a confirmé la Commission européenne, de se pencher sur les compensations », a expliqué Takáč. Selon lui, elles concerneront des questions techniques telles que l’abattage des animaux et la désinfection, ainsi que des indemnités pour les agriculteurs qui ont perdu leurs élevages.
« Nous allons progressivement évaluer les dommages. Bien sûr, l’essentiel est de prendre complètement le contrôle de la situation, pour qu’elle ne se propage pas davantage et qu’il n’y ait pas d’autres élevages infectés. Nous analysons déjà chaque étape et calculons progressivement les coûts associés », a-t-il précisé.
À ce stade, il est difficile d’estimer le montant de l’aide de l’UE. L’Union dispose de fonds destinés à de tels cas, qui sont versés par le biais de DG Sante et de l’administration vétérinaire de l’État. Takáč a également évoqué l’utilisation des ressources non épuisées de la période de programmation précédente et a ajouté qu’il y aura plusieurs possibilités de compensation. Le ministre a apprécié la promesse de Hansen de mettre à profit toutes les possibilités pour offrir les compensations au plus haut degré possible.
En Slovaquie et en Hongrie, la fièvre aphteuse est apparue pour la première fois depuis plus de cinquante ans. Takáč a indiqué que même les experts de la commission européenne ne pouvaient expliquer la réapparition du virus après une si longue période. En janvier, cette maladie a été signalée en Allemagne, mais sous un autre variant du virus que celui de la Slovaquie et de la Hongrie. Selon lui, les experts souhaitent explorer ce mystère et trouver une explication. (24 mars)
« Je crois que d’autres pays veulent aider, car ils perçoivent que ce n’est pas seulement un problème pour la Slovaquie et auparavant pour la Hongrie, mais que c’est un problème dans l’espace européen. C’est pourquoi il sera essentiel, comme l’a confirmé la Commission européenne, de se pencher sur les compensations, » Richard Takáč