Bratislava – Les représentants de la coalition et de l’opposition ont convenu qu’ils refusent l’envoi de soldats slovaques dans une éventuelle mission de maintien de la paix en Ukraine, étudiée par plusieurs pays de l’Union européenne, mais ils divergent sur les contributions à l’aide à l’Ukraine dans le cadre de l’UE. Le président slovaque Peter Pellegrini en a informé après la table ronde de mercredi convoquée sur le thème de la défense et de la sécurité. Le président veut poursuivre les discussions sur l’augmentation des dépenses de défense avec les représentants des partis parlementaires. Une réunion au même format devrait se répéter avant le sommet de l’OTAN en juin à La Haye, informe TASR.
« Je suis heureux que nous soyons tous d’accord pour que la Slovaquie n’envoie aucun soldat en Ukraine, que ce soit pour une mission de paix ou autre, et que l’augmentation des dépenses soit un grand sujet dont nous allons encore discuter », a déclaré le président. Concernant les dépenses de défense, la prochaine discussion ne doit pas seulement porter sur le montant des fonds, mais aussi sur le rythme auquel elles pourraient augmenter et ce qu’elles doivent inclure. La posture négative de la Slovaquie quant à l’envoi de soldats en Ukraine a expliqué pourquoi la Slovaquie, contrairement à d’autres pays de l’UE, n’était pas invitée par d’autres pays aux sommets de la soi-disant coalition des pays volontaires.
Les participants à la table ronde ont convenu de la nécessité de renforcer le pilier européen de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Ils sont d’accord que si les États-Unis ne souhaitent plus participer à l’OTAN ou souhaitent limiter leur engagement, la Slovaquie doit faire partie d’un éventuel nouveau modèle de sécurité européen indépendant.
Les opinions de la coalition et de l’opposition divergent cependant sur le sujet de la contribution à l’aide à l’Ukraine dans le cadre de l’Union européenne.
« Alors que la coalition montre clairement que la Slovaquie ne devrait pas volontairement contribuer à ce paquet avec des ressources financières supplémentaires, certains partis politiques d’opposition expriment la position que la Slovaquie pourrait faire plus en faveur de l’Ukraine et l’aider de manière plus significative », a évalué la situation Pellegrini.
Le président a salué le déroulement constructif des négociations. Il considère la défense et la sécurité comme des thèmes stratégiques dont il est nécessaire de discuter à travers le spectre politique. La réunion était également motivée par le souhait de présenter un point de vue plus large lors des réunions de l’OTAN, car certaines décisions auront un impact au-delà d’une seule période électorale. Les partis politiques Smer-SD, Hlas-SD, SNS, PS, KDH et SaS étaient représentés. Outre les dirigeants des partis politiques, le ministre de la Défense Robert Kaliňák (Smer-SD) et le chef de l’état-major général des forces armées slovaques Daniel Zmeko ont également été invités à la réunion. (26 mars).