Les États membres se sont rassemblés derrière une proposition de la Commission européenne d’imposer des surtaxes de 10 à 25 % sur un certain nombre de produits d’exportation américains. La liste comprend notamment des moteurs, des textiles, des articles en plastique, des appareils électroménagers et des produits de beauté, ainsi que des produits agricoles tels que des soja, des agrumes et de la volaille.
Les mesures constituent la réponse européenne aux tarifs américains allant jusqu’à 25 % sur l’acier et l’aluminium qui sont en vigueur depuis le 12 mars. Elles représentent la première riposte de la part européenne dans l’offensive tarifaire sans précédent lancée par le président américain Donald Trump.
Le pôle diamantaire d’Anvers, l’AWDC, se réjouit qu’aucun droit d’importation ne soit pour l’instant appliqué sur les diamants taillés en provenance des États-Unis. « Les droits d’importation européens pourraient causer beaucoup de dommages au secteur diamantaire en Belgique, sans que cela ne fasse réellement mal aux États-Unis », déclare le pôle.
Dans ce secteur, des droits d’importation sont appliqués en fonction de l’origine d’un produit. Pour les diamants taillés, cela correspond au pays où la pierre a été taillée, ce qui se produit rarement aux États-Unis. En pratique, le secteur belge est surtout heureux d’éviter de nombreuses procédures administratives et retards.
« Il est typique de notre secteur que les diamants soient envoyés plusieurs fois entre la Belgique et les États-Unis », explique la PDG Karen Rentmeesters. « C’est nécessaire pour obtenir, par exemple, un certificat d’un grand laboratoire de diamants. Sans cette décision, ces mêmes diamants seraient soumis non pas une, mais deux fois aux droits d’importation : à la fois lors de l’importation en Amérique et lors de leur retour en Europe. »
Les États-Unis sont un partenaire commercial important, représentant 16 % du commerce diamantaire belge. Au total, la valeur commerciale s’élève à près de 4 milliards de dollars en diamants taillés.