Have the article read by OpenAI (Beta). Please note that AI translations may take some time to process.

Alors que les vacances d’été touchent à leur fin, des millions d’élèves européens se préparent à retourner en classe, un rituel annuel qui marque le début d’un nouveau cycle pour l’un des objectifs essentiels des sociétés : éduquer la prochaine génération.

Dans l’Union européenne, les États membres sont les premiers responsables de leurs politiques d’éducation. L’UE et ses institutions jouent un rôle essentiel dans le soutien aux systèmes éducatifs nationaux, par le biais d’initiatives comme les programmes d’échange et les collaborations transfrontalières, qui visent à favoriser la mobilité des étudiants, améliorer les possibilités d’apprentissage et à promouvoir ainsi un cadre éducatif cohérent dans l’ensemble des 27 pays de l’Union.

Le secteur de l’éducation est confronté à une série de problèmes structurels, tels que la pénurie de personnel et de mauvaises conditions de travail dans les écoles – un défi pour les enseignants qui doivent faire face à un grand nombre d’élèves dans les classes.

Une étude menée en 2022 par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) – géré par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) – a révélé une baisse des résultats des élèves à l’échelle mondiale. L’Europe connait une dégradation sans précédent des résultats scolaires dans plusieurs domaines et matières d’apprentissage clés tels que les mathématiques et la lecture. L’OCDE compte 38 pays, dont 22 sont des États membres de l’UE.

L’UE veut promouvoir l’enseignement supérieur et la mobilité des étudiants

Les citoyens de l’Union européenne peuvent étudier, voyager, chercher du travail, s’installer et même prendre leur retraite où ils le souhaitent dans l’ensemble du bloc. Il s’agit d’une valeur fondamentale de l’UE communément appelée « liberté de circulation ».

Les universités de l’UE sont tenues d’ouvrir leurs portes en offrant des chances égales à tous les étudiants potentiels des États membres. Bien que les conditions d’admission varient considérablement d’une université à l’autre, le fait d’être citoyen d’un autre État membre ne devrait pas être un motif d’exclusion.

En 1999, les ministres de 29 pays européens ont lancé le processus de Bologne, un processus intergouvernemental de réforme de l’enseignement supérieur baptisé d’après la déclaration de Bologne. En bref, il vise à simplifier la comparaison et la reconnaissance des diplômes étrangers et à faciliter les études à l’étranger, tant en Europe que dans le reste du monde.

25 ans après son lancement, le processus de Bologne compte actuellement 49 pays membres, ainsi que la Commission européenne, l’Association des universités européennes (AUE) et d’autres organismes et partenaires internationaux. 

Les programmes d’échange, comme le programme Erasmus+ de l’UE, permettent aux élèves, aux étudiants et aux apprentis d’étudier et d’acquérir de l’expérience dans d’autres États membres que leur pays d’origine. L’Union encourage également l’éducation et la mobilité des étudiants, dans le cadre de sa stratégie européenne en faveur de la jeunesse.

Erasmus+ offre également aux enseignants la possibilité de travailler dans des établissements d’enseignement supérieur à l’étranger, par exemple en leur offrant un soutien financier à la mobilité.

L’enquête PISA montre une baisse des performances scolaires en Europe

En décembre 2023, l’OCDE a publié sa dernière grande enquête PISA, qui a évalué les performances scolaires des élèves de 15 à 16 ans dans 81 pays. Menée en 2022, l’étude a révélé une baisse des compétences et des aptitudes de base en mathématiques, en lecture et en sciences dans les États membres de l’OCDE. C’était également le cas pour la plupart des pays de l’UE.

« Par rapport à 2018, la performance moyenne a chuté de dix points en lecture et de près de 15 points en mathématiques, ce qui équivaut à la perte des trois quarts d’une année d’apprentissage », indique l’étude. « La baisse des performances en mathématiques est trois fois plus importante que tout ce qui a été observé auparavant », ajoute le rapport.

L’enquête PISA est réalisée tous les trois ans depuis l’an 2000. C’est la première menée depuis la pandémie de Covid-19, au cours de laquelle de nombreuses écoles ont été fermées et l’acquisition de compétences a été affectée.

L’étude de 2022 a souligné que seulement très peu de pays de l’OCDE ont pu améliorer certains de leurs résultats depuis 2018, date de la précédente édition. Par exemple, le Japon a progressé en lecture et en sciences et l’Italie, l’Irlande et la Lettonie se sont améliorées en sciences.

Selon l’OCDE, le déclin a été particulièrement net dans une poignée de pays. La Pologne, la Norvège, l’Islande et l’Allemagne ont enregistré une baisse de 25 points ou plus en mathématiques entre 2018 et 2022.

En Espagne, les scores en mathématiques (473), en lecture (474) et en sciences (485) étaient inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE, qui ont enregistré un résultat de 480, 482 et 491 respectivement.

A l’annonce de ces résultats, le gouvernement espagnol a annoncé un plan de renforcement pédagogique qui vise à améliorer la formation de tous les enseignants de mathématiques du primaire et du secondaire – environ 80 000 – d’ici à trois ans et à faire en sorte que le taux d’élèves de 15 ans ayant de faibles performances en compréhension de lecture, en mathématiques et en sciences soit inférieur à 15 % en 2030.

En Bulgarie, les résultats des élèves dans l’étude de 2022 sont également restés médiocres. Au total, 54 % des élèves bulgares n’ont pas atteint la norme de base en mathématiques. Le ministre de l’Éducation et des Sciences, Galin Tsokov, a déclaré que des efforts ciblés seront déployés dans les années à venir.

Les pénuries de personnel persistent

Alors que les efforts se poursuivent pour améliorer la qualité et les performances des systèmes d’éducation, les établissements scolaires sont confrontés à un autre défi de taille : une pénurie croissante de personnel, ce qui suscite des inquiétudes quant à la pression croissante exercée sur les enseignants et à l’impact potentiel sur des millions d’élèves.

En Slovénie, par exemple, plus de 3 200 offres d’emploi pour les professionnels de l’éducation ont été enregistrées en juillet, en majorité pour recruter des enseignants du primaire et des éducateurs préscolaires. Selon le ministère slovène de l’Éducation, c’est en mathématiques, physique, chimie, informatique et technologie qu’il manque le plus de professeurs.

Le chef du syndicat de l’éducation, des sciences et de la culture de Slovénie (SVIZ), Branimir Štrukelj, a appelé le gouvernement à prendre des mesures immédiates et globales.

En Bulgarie, le président du syndicat des cadres du système éducatif public, Diyan Stamatov, a également lancé l’alerte contre une grave pénurie d’enseignants en mathématiques et en physique. Iliana Ivanova, Commissaire européenne à l’innovation, à la recherche, à la culture, à l’éducation et à la jeunesse, a souligné que ces dernières années, le gouvernement bulgare a fait des efforts pour rendre la profession plus attrayante, grâce à des salaires revalorisés et à de meilleures opportunités pour les jeunes de se former au métier.

Selon une enquête réalisée par l’Institut Allensbach de démoscopie pour la Fondation Deutsche Telekom, les Allemands perdent confiance dans leur système éducatif. 80% d’entre eux estiment que les politiques ne donnent pas suffisamment la priorité à l’éducation. Les problèmes les plus urgents dans les écoles sont la pénurie d’enseignants, le nombre élevé de cours annulés et la pertinence des programmes.

En France, trois syndicats d’enseignants ont appelé à la grève dans les écoles primaires le 10 septembre, pour dénoncer la généralisation des évaluations pour les élèves du CP au CM2. Selon Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp, premier syndicat du primaire, ces évaluations « n’ont pas d’effet sur la réussite des élèves et elles ne concernent pas tous les champs de l’éducation car elles sont très centrées sur le français, les maths, et en lecture, on évalue la fluence et pas la compréhension ». Elle ajoute qu’ « on retire la liberté pédagogique aux enseignants ».

Avec cette grève, les enseignants français souhaitent également exprimer leurs inquiétudes quant aux mauvaises conditions de travail dans les écoles – notamment le nombre d’élèves par classe, supérieur à la moyenne européenne – et le manque d’attractivité de la profession. Cette année, plus de 3 000 postes n’ont pas été pourvus aux concours du public et du privé.

Cet article est publié deux fois par semaine. Le contenu est basé sur les actualités des agences participant à l’ENR.