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Le retour imminent au pouvoir de l’ancien président républicain, Donald Trump, a provoqué une onde de choc à travers l’Europe et l’Union européenne après sa victoire contre la démocrate Kamala Harris.  

Parmi les menaces les plus immédiates, il y a la crainte qu’il ne mette en péril la sécurité européenne et ne mette fin au soutien à l’Ukraine, tout en déclenchant simultanément une guerre commerciale avec des droits de douane élevés sur les produits européens. Dans le même temps, l’Europe se trouve dans une situation fragile puisque le jour même de l’élection de Trump, la coalition gouvernementale de sa plus grande économie, l’Allemagne, s’est effondrée en raison de divergences sur les dépenses et les réformes économiques. 

Un certain nombre de dirigeants européens ont publiquement salué la victoire du président élu de 78 ans, exprimant une volonté de collaborer avec lui pour améliorer les relations transatlantiques et travailler ensemble pour la paix. C’est le cas notamment du prudent chancelier allemand Olaf Scholz et du président français Emmanuel Macron, ainsi que du très satisfait Premier ministre hongrois Viktor Orbán, mais aussi du président ukrainien Volodymyr Zelensky appelant à une « paix juste » en Ukraine.

En Serbie, le président Aleksandar Vučić a déclaré qu’il espérait de bonnes relations avec les États-Unis et que cette victoire « aurait un effet curatif sur la situation mondiale ». Il a souligné qu’il s’attend à des pressions de la part de Washington en ce qui concerne la coopération étroite de la Serbie avec la Chine, que Trump considère, selon lui, comme l’adversaire stratégique des États-Unis sur la scène mondiale. 

En Bosnie-Herzégovine, la société est profondément divisée et les différentes communautés ont des réactions mitigées après la victoire de Trump. Elle est bien accueillie en Republika Srpska, l’entité à majorité serbe. Les membres de la présidence de Bosnie-Herzégovine, Željko Komšić et Denis Bećirović, ont souligné l’importance des États-Unis en tant que partenaire stratégique et y ont vu une opportunité de renforcer les relations bilatérales. Toutefois, les analystes estiment que la politique américaine à l’égard de la Bosnie-Herzégovine – à savoir le soutien à la stabilité régionale et l’intégration dans les institutions européennes et occidentales – restera inchangée. 

La deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol, Yolanda Díaz, a déclaré que « la victoire de Trump est une mauvaise nouvelle pour tous les citoyens qui comprennent la politique comme un outil qui améliore nos vies, et non comme un outil qui les enivre de haine et de désinformation ». 

Les dirigeants européens sur un terrain fragile

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rappelé le « véritable partenariat entre nos peuples, unissant 800 millions de citoyens » et appelé Trump à « travailler ensemble sur un programme transatlantique fort qui continue de répondre à leurs attentes ». 

Le leader ultranationaliste hongrois Viktor Orbán a salué la victoire de Trump en appelant l’UE à développer une nouvelle stratégie à l’égard de l’Ukraine. Orbán est un proche allié de Trump. La Hongrie assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une réunion de la Communauté politique européenne en Moldavie en 2023 (Photo : Kay Nietfeld/dpa)

Les dirigeants européens se sont rassemblés jeudi à Budapest pour la cinquième réunion de la Communauté politique européenne (CPE) ainsi que pour un sommet informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE vendredi. À l’origine, les discussions devaient porter sur l’économie, l’immigration, les récentes élections en Géorgie, pays candidat à l’UE, la spirale du conflit au Moyen-Orient et l’invasion russe de l’Ukraine. Les leaders devaient également se mettre d’accord sur une nouvelle stratégie visant à relancer la compétitivité économique du bloc. 

Cependant, le retour de Trump à la Maison Blanche a éclipsé cet agenda, d’autant plus que les dirigeants de l’UE et des pays frontaliers de la Russie ont du mal à absorber le résultat inconfortable des élections américaines et ce qu’il signifie pour les relations transatlantiques. 

Du soutien à l’Ukraine, à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et à la stratégie de réduction des risques avec la Chine, en passant par les partenariats commerciaux et technologiques qui ont repris avec les démocrates au pouvoir : tout pourrait désormais changer. 

Les engagements américains en matière de défense remis en question

Donald Trump a remis en question à plusieurs reprises les engagements des États-Unis en matière de sécurité envers l’OTAN – une alliance militaire de 32 États membres. Il a également critiqué Joe Biden pour avoir fourni une aide militaire à l’Ukraine et a affirmé qu’il pourrait mettre fin à l’agression russe dès le lendemain de son investiture, suscitant des craintes que l’Ukraine ne soit poussée à se rendre. 

Trump a dénoncé le fait que certains alliés européens ne parvenaient pas à atteindre les objectifs de dépenses de défense de l’alliance – fixés à 2 % du produit intérieur brut – et a laissé planer des doutes sur le respect des engagements des États-Unis sous sa direction. Cependant, il n’a pas réitéré ses menaces antérieures de retrait de l’alliance. 

Une main tendue pour collaborer avec Trump afin de promouvoir la paix a été offerte par le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. « Par l’intermédiaire de l’OTAN, les États-Unis comptent 31 amis et alliés qui contribuent à promouvoir les intérêts américains, à multiplier la puissance américaine et à assurer la sécurité des Américains », a déclaré l’ancien Premier ministre néerlandais. « Ensemble, les Alliés de l’OTAN représentent la moitié de la puissance économique mondiale et la moitié de la puissance militaire mondiale », a-t-il ajouté.

Rutte a également déclaré que Trump « a fait preuve d’un fort leadership américain tout au long de son premier mandat – un mandat qui a inversé la tendance des dépenses de défense européennes, amélioré le partage transatlantique des charges et renforcé les capacités de l’Alliance ». 

L’ancien Premier ministre lituanien Andrius Kubilius – qui doit être officiellement confirmé dans ses nouvelles fonctions de commissaire à la Défense – a souligné que les pays européens avaient augmenté leurs budgets depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. Il a déclaré que l’UE devait dépenser davantage pour le réarmement à cause de la menace russe – et non d’une exigence du président élu américain. 

L’eurodéputée bulgare Eva Maydell (PPE) a prédit des « négociations difficiles » avec les États-Unis sur les dépenses militaires au sein de l’OTAN, mais a souligné que de nombreux pays ont admis que 2 % du PIB est le strict minimum qui devrait y être consacré. « La question est maintenant de savoir si nous pouvons y consacrer plus que ce pourcentage. Nous ne savons pas quelle sera l’attitude de Donald Trump à l’égard de l’OTAN, s’il voudra la réformer, s’il voudra y rester », a-t-elle ajouté. 

La menace de conflit commercial plane toujours

Au cours de la campagne électorale, Trump a annoncé son intention d’introduire de nouveaux droits de douane de 10 à 20 pour cent sur les marchandises européennes et même de 60 pour cent sur les produits en provenance de Chine. Son objectif est de renforcer les États-Unis en tant que base manufacturière et de réduire le déficit commercial actuel. 

En 2018, au cours de son premier mandat, le dirigeant américain aux humeurs changeantes avait imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens, obligeant l’UE à prendre des mesures similaires de rétorsion. « Pour moi, « tarif » (terme anglais pour droits de douane – NDLR) est un très beau mot », a-t-il répété cette année. 

Le fait que les entreprises européennes vendent beaucoup plus de marchandises aux États-Unis que les entreprises américaines dans l’UE est une épine dans le pied de Trump. Son pays était le marché le plus important pour les entreprises de l’UE en 2023. 

A Bruxelles, les commentaires de Trump sur les taxes douanières sont pris très au sérieux. Dans les mois précédant les élections, la Commission européenne a chargé un groupe de responsables de préparer les scénarios d’une victoire de Trump ou de Harris, dans le but d’anticiper toute conséquence douloureuse. Si le président élu devait introduire de nouvelles taxes, l’UE réagirait très probablement par des représailles.

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré que la victoire de Trump « augmente les risques pour l’économie mondiale » et entraînera « probablement plus de protectionnisme », ainsi qu’une augmentation du déficit budgétaire américain.  

En Slovénie, les représentants des entreprises ont également mis en garde contre un possible protectionnisme excessif. La Chambre de commerce et d’industrie slovène a souligné qu’aucune mesure ne devrait entraîner un déplacement de la production vers les États-Unis et qu’une telle opération serait contraire aux principes du libre-échange.  

Cela pourrait être particulièrement difficile pour l’industrie automobile allemande et ses fournisseurs. Avec la Chine, les États-Unis constituent le marché le plus important en dehors de l’UE pour des constructeurs tels que Volkswagen, BMW et Mercedes-Benz. Les droits de douane spéciaux auraient probablement un impact négatif important sur le secteur. 

« La politique commerciale européenne pourrait être la première victime de l’élection du nouveau président américain. L’Allemagne vend énormément de voitures aux Etats-Unis et devrait freiner une réaction européenne aux droits de douane imposés par Trump », a déclaré Sylvie Matelly, directrice du groupe de réflexion Institut Jacques Delors. 

Cet article est publié deux fois par semaine. Le contenu est basé sur les informations des agences participant à l’ENR.