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Fico : L’Union européenne est le deuxième perdant de la guerre en Ukraine
Le Premier ministre slovaque Robert Fico affirme qu’après l’appel téléphonique Trump – Poutine, l’UE n’a pas d’influence sur les événements en Ukraine.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico affirme que l'UE n'a pas d'influence sur les événements en Ukraine. PHOTO : TASR/AP
Bratislava – L’Union européenne (UE) devra rapidement se désintoxiquer de la « folie militaire » et réaliser qu’elle doit être souveraine dans ses opinions et ses positions pour survivre. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre Robert Fico (Smer-SD) en réaction à l’appel téléphonique du président américain Donald Trump avec le président russe Vladimir Poutine, affirmant que l’UE est, aux côtés de l’Ukraine, la « deuxième perdante ». L’agence de presse TASR en informe.
Selon Fico, l’Union européenne ne sait rien des relations entre les États-Unis et la Russie. Il critique l’UE pour être allée en guerre en Ukraine avec une offensive totale. Ce qui se passera en Ukraine sera, selon Fico, décidé par Trump et Poutine.
« Dans l’UE, nous n’avons même pas une idée de ce qui se passe réellement dans les relations entre les États-Unis et la Russie, qui sont absolument essentielles pour mettre fin au conflit militaire. Je ne sais pas si cela ne semble pas un peu gênant lorsque certains États membres de l’UE et institutions de l’UE revendiquent aujourd’hui une place à la table des négociations pour la paix », a déclaré Fico dans une déclaration envoyée par le Bureau du gouvernement de la République slovaque à la TASR.
Le Premier ministre affirme qu’aujourd’hui, dans l’UE, ceux qui soutenaient « fermement » les tueries supplémentaires en Ukraine sont désarmés. « Après tout ce que le projet de paix de l’UE a fait militairement, combien d’argent et d’amour ont été donnés à l’Ukraine, personne ne parle aujourd’hui avec l’UE », a ajouté le Premier ministre.
Fico a rappelé que Trump, après avoir téléphoné à Poutine, a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour l’informer de ce qui l’attendait. « Par exemple, quelque chose d’aussi inimaginable que des élections démocratiques. Personne ne nous appelle dans l’UE. Personne n’appelle le président du Conseil européen, de la Commission européenne ou du Parlement européen. L’UE devra rapidement se désintoxiquer de la folie militaire et réaliser qu’elle doit être souveraine dans ses opinions et positions pour survivre », a-t-il déclaré.
Selon Fico, l’UE est, à côté de l’Ukraine, la deuxième perdante. « C’est uniquement et seulement parce qu’à ce jour elle n’a pas d’opinion propre sur des questions de politique étrangère fondamentales », a-t-il dit, ajoutant que l’Union, dans la guerre en Ukraine, n’a fait que suivre aveuglément l’administration de l’ancien président américain Joe Biden.
Selon Fico, le président Trump demandera à l’Ukraine de récupérer tout ce que Biden a donné à l’Ukraine en soutien à la guerre. « Il obligera l’Europe à prendre encore plus de gaz et de pétrole des États-Unis et, à la fin de la journée, annoncera aux alliés de l’OTAN que si ceux-ci ne sont pas assez aimables pour augmenter brutalement leurs dépenses de défense, par exemple à cinq pour cent du PIB, qu’ils oublient aimablement l’article 5 du traité de l’OTAN », pense le Premier ministre slovaque. « Le président Poutine conserverait le territoire en Ukraine qu’il contrôle militairement et une garantie que l’Ukraine ne deviendra jamais membre de l’OTAN. Et l’Ukraine ? Elle perdra un tiers de son territoire, ses ressources naturelles, elle ne sera jamais dans l’OTAN et des armées étrangères seront sur son territoire », a-t-il ajouté.
Mercredi (12 février), Poutine et Trump ont eu un entretien téléphonique officiel pour la première fois depuis l’entrée en fonction du républicain et ont convenu du début immédiat des négociations sur la fin de la guerre en Ukraine. (13 février)
« Dans l’UE, nous n’avons même pas une idée de ce qui se passe réellement dans les relations entre les États-Unis et la Russie, qui sont absolument essentielles pour mettre fin au conflit militaire. Je ne sais pas si cela ne semble pas un peu gênant lorsque certains États membres de l’UE et institutions de l’UE revendiquent aujourd’hui une place à la table des négociations pour la paix. » Robert Fico