La Commission européenne a reçu mercredi la lettre de la ministre néerlandaise de l’asile Marjolein Faber, dans laquelle elle indique que les Pays-Bas veulent une position d’exception sur la politique d’asile européenne. Les Pays-Bas veulent une telle option de retrait en cas de modification du traité de l’UE. « Nous ne nous attendons pas à ce que le traité de l’UE soit modifié rapidement », a déclaré un porte-parole de la Commission européenne dans une première réaction. Elle ne s’attend pas non plus à des modifications européennes sur l’asile et la migration à court terme.
La Commission européenne est satisfaite que Faber écrive explicitement dans sa lettre que les Pays-Bas donnent la priorité à la mise en œuvre du pacte européen sur l’asile, adopté plus tôt cette année et qui entrera en vigueur dans moins de deux ans.
L’option de retrait souhaitée par les Pays-Bas attire également l’attention des médias internationaux, comme il est apparu lors de la conférence de presse. Lorsqu’on lui a demandé quelle procédure les Pays-Bas devaient suivre si le cabinet-Schoof voulait prendre l’initiative d’une modification du traité de l’UE, le porte-parole n’a pas pu donner de réponse directe. Il n’est d’ailleurs pas indiqué dans la lettre de Faber que les Pays-Bas veulent prendre une telle initiative.
Un autre journaliste estimait que la Commission européenne devait immédiatement préciser que la position d’exception souhaitée par les Pays-Bas est irréalisable, car les États membres doivent l’approuver à l’unanimité lors d’une modification du traité. « Dites simplement que c’est de la propagande. Il est du devoir de la commission de dire que c’est irréalisable. » Le porte-parole n’a pas réagi concrètement à cela. « Notre position est claire et nous n’irons pas au-delà de cela. »
(18 septembre)