Bruxelles – L’Union européenne a annoncé des conséquences suite à l’adoption définitive d’une loi visant à renforcer le contrôle de la société civile dans le pays candidat à l’adhésion, la Géorgie. « L’UE a réaffirmé à plusieurs reprises que la loi adoptée par le Parlement géorgien enfreint les principes et valeurs fondamentaux de l’UE », ont déclaré mardi soir le haut représentant de l’UE Josep Borrell et la Commission européenne. La décision aura un impact négatif sur le chemin de la Géorgie vers l’UE. L’UE et ses États membres examinent toutes les possibilités de réaction aux développements.
Dans la déclaration, il est spécifiquement critiqué que la nouvelle loi entraîne des reculs dans au moins trois des neuf domaines importants pour le processus d’adhésion à l’UE. Il s’agit de la lutte contre la polarisation de la société et la désinformation, ainsi que des progrès en matière de droits fondamentaux et de l’implication des organisations de la société civile.
En ce qui concerne les manifestations contre la loi en Géorgie, Borrell et la Commission européenne ont déclaré : « Nous restons aux côtés du peuple géorgien et reconnaissons la décision de la grande majorité en faveur d’un avenir européen pour le pays. »
Le Parlement géorgien a adopté mardi la loi visant à renforcer le contrôle de la société civile malgré des semaines de protestations de masse. Il a également surpassé un veto de la présidente pro-européenne Salome Zourabichvili. Une simple majorité suffit pour rejeter le veto.
Le parti au pouvoir Rêve Géorgien, qui détient la majorité au Parlement, resserre concrètement la responsabilité des organisations non gouvernementales qui reçoivent plus de 20 % de leur financement de l’étranger avec cette loi. Il justifie cela par une plus grande transparence. (28 mai)