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Réduire l’écart avec ses concurrents, continuer à soutenir l’Ukraine face à l’agression russe, maintenir des relations transatlantiques solides et améliorer les capacités globales de défense sont ses principaux défis en 2025.

Sur le flanc oriental du bloc des 27, la Russie mène une guerre à grande échelle contre l’Ukraine depuis 2022. Un défi majeur pour l’UE, qui devra continuer à soutenir Kiev financièrement, militairement et diplomatiquement, tout en renforçant ses propres capacités de défense.

Le retour au pouvoir de l’ancien président américain Donald Trump en janvier pourrait s’avérer crucial. Les dirigeants de l’Union craignent qu’il ne mette en péril la sécurité européenne et n’arrête le soutien à l’Ukraine tout en déclenchant une guerre commerciale avec des droits de douane élevés sur les produits européens.

Les relations transatlantiques devraient redevenir plus tendues. La menace de droits de douane aura non seulement des répercussions économiques brutales, mais pourrait également miner la confiance entre Occidentaux.

Un autre sujet brûlant sera la compétitivité de l’économie de l’UE, car les 27 sont de plus en plus à la traîne par rapport aux États-Unis et à la Chine, notamment dans les domaines des hautes technologies et de l’innovation.

Sur le plan de la politique intérieure, un problème particulièrement important est le vide de leadership en Allemagne et en France, les deux plus grands États membres, considérés depuis longtemps comme les moteurs de l’intégration européenne.

Une nouvelle année d’élections décisives

En Allemagne, le gouvernement dirigé par le social-démocrate Olaf Scholz restera au pouvoir jusqu’aux élections anticipées prévues le 23 février. Le chrétien-démocrate Friedrich Merz est le mieux placé pour devenir le nouveau chancelier allemand.

En France, l’instabilité politique a suivi les élections législatives anticipées convoquées par le président Emmanuel Macron en juin. Cela s’est produit après que l’extrême droite française avait obtenu un score élevé aux élections européennes. Si le Rassemblement national (RN, extrême droite) a remporté le premier tour des législatives, il a essuyé une défaite au second tour, entravé par les pactes électoraux entre la gauche et les centristes de Macron.

Le 13 décembre, le chef de l’Etat français a nommé le centriste François Bayrou au poste de Premier ministre, lui confiant la lourde tâche de sortir le pays de plusieurs mois de crise politique. Bayrou est le sixième Premier ministre sous Macron et le quatrième en 2024. Il a été nommé peu de temps après que le Parlement a censuré le gouvernement de l’ancien Premier ministre Michel Barnier lors d’un vote historique à la suite d’une impasse sur un budget d’austérité.

Pendant ce temps, la présidente du RN, Marine Le Pen, et d’autres personnes liées à son parti sont jugées pour détournement de fonds présumé, accusées d’avoir payé des employés du parti avec de l’argent européen destiné à rétribuer des assistants parlementaires à Strasbourg et Bruxelles entre 2004 et 2016. Le verdict devrait être rendu le 31 mars. Le résultat sera décisif pour les ambitions de Marine Le Pen de succéder à Macron à l’Elysée en 2027.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne jusqu’en juin, fait partie de ceux qui cherchent à combler le vide de pouvoir franco-allemand au sein de l’UE. Tout comme les chefs des institutions de l’Union : la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen António Costa et la cheffe de la diplomatie et ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas ainsi que Mark Rutte, secrétaire général de l’Otan.  

La Pologne devrait également organiser une élection présidentielle en mai 2025.

En Roumanie, le premier tour de la présidentielle, lors duquel le candidat de droite pro-russe Călin Georgescu a remporté une victoire surprise, a été annulé en raison d’informations faisant état d’ingérence russe dans le processus électoral début décembre. Un nouveau vote devrait avoir lieu en février ou mars.

La Bulgarie est également confrontée à la tâche de former un gouvernement stable, après deux scrutins législatifs anticipés en 2024 – les 9 juin et 27 octobre. Depuis 2021, les Bulgares ont été invités à voter sept fois en seulement quatre ans.

Former une majorité durable au Parlement s’est révélé particulièrement difficile, les forces politiques adoptant des lignes dures sur des questions telles que le rôle de la Bulgarie dans l’UE, la position du pays sur la guerre en Ukraine et l’adoption de l’euro. 

Stimuler la compétitivité économique de l’UE

En ce qui concerne la compétitivité en déclin de l’Union, l’agenda de la nouvelle Commission s’appuiera largement sur un rapport préparé par l’ancien président de la Banque centrale européenne et ancien Premier ministre italien Mario Draghi en septembre.

La Commission devrait publier le 15 janvier une « boussole pour la compétitivité », qui s’appuiera sur trois piliers du rapport Draghi : combler l’écart d’innovation avec les États-Unis et la Chine ; promouvoir décarbonation et compétitivité, et accroître la sécurité économique tout en réduisant les dépendances.

En février, la Commission devrait dévoiler le plan pour une industrie propre qui visera à intégrer la protection du climat dans la politique industrielle.

Selon le rapport Draghi, pour que l’économie européenne puisse rivaliser avec celle des États-Unis et de la Chine, des investissements supplémentaires d’environ 750 à 800 milliards d’euros par an sont nécessaires. Par conséquent, une question clé dans la période à venir sera de savoir comment obtenir ces fonds.

Ceci est étroitement lié à la question du prochain budget septennal, dit cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2028-2034. La Commission présentera une proposition pour le nouveau CFP au cours du second semestre de cette année. Les fonds du budget septennal actuel (2021-2027) peuvent être utilisés jusqu’en 2030. 

António Costa, président du Conseil européen (Photo : European Council)

Costa lance une vision innovante du Conseil européen

L’ancien Premier ministre portugais António Costa a pris la tête du Conseil européen le 1er décembre et a fait souffler un vent nouveau sur l’institution. Il s’agit de la plus haute instance politique de l’UE qui rassemble les chefs d’État ou de gouvernement des États membres pour définir les orientations politiques générales du bloc.

L’une des grandes nouveautés que 2025 apportera aux institutions européennes sera le lancement de séminaires innovants conçus par Costa. Ceux-ci remplaceront les sommets informels des dirigeants de l’UE.

Le premier séminaire de ce type se tiendra le 3 février en Belgique, dans un lieu non encore précisé. Le thème abordé sera le rôle de l’Europe dans le domaine de la défense. La présidence polonaise du Conseil a également mis l’accent sur la sécurité de l’Union. Le Conseil de l’UE – à ne pas confondre avec le Conseil européen – rassemble les ministres de chaque pays, qui se réunissent dans des configurations différentes en fonction du domaine politique en discussion.

Les séminaires de Costa sont conçus comme des retraites au cours desquelles les participants peuvent participer à des séances de brainstorming pour exposer leurs problèmes et tenter de trouver des solutions ensemble. A l’occasion de la première rencontre, Costa a invité le chef de l’OTAN Rutte à un petit-déjeuner et le Premier ministre britannique Keir Starmer à un dîner.

Le premier sommet formel du Conseil européen de l’année est attendu à Bruxelles les 20 et 21 mars.

Quatre membres du Conseil européen – venant d’Autriche, de Belgique, de Bulgarie et d’Irlande – occupent leurs postes à titre intérimaire, leurs gouvernements n’ayant pas encore été formés à l’issue des élections législatives.

Cet article est publié deux fois par semaine. Le contenu est basé sur les informations des agences participant à l’ENR.