Bratislava – La Slovaquie n’est pas d’accord avec le plan de la Commission européenne (CE) visant à arrêter les livraisons de gaz, de pétrole et de combustible nucléaire en provenance de Russie. Selon le ministère de l’Économie (MH) de la Slovaquie, un tel plan n’est pas dans l’intérêt de la Slovaquie ni des autres États membres de l’UE. Cela a été annoncé mardi par le service de presse du MH, informe TASR.
« Nous sommes contre le fait que la Commission européenne prépare des mesures qui nuisent non seulement à nos intérêts nationaux et au pouvoir d’achat des ménages slovaques, mais aussi à l’ensemble de l’Europe. Le ministère de l’Économie de la Slovaquie n’est donc pas d’accord avec la proposition de la Commission européenne et nous communiquerons dans ce sens également au sein de la Commission européenne », a déclaré la ministre de l’Économie, Denisa Saková (Hlas-SD).
Selon le ministère de l’Économie, les objectifs proposés, qui parlent de l’arrêt de toutes les importations de sources d’énergie en provenance de Russie vers l’UE d’ici 2027 et de l’introduction de plusieurs restrictions à partir de l’année prochaine, auront un impact négatif sur les prix de l’énergie en Europe. Le ministère a averti que cela aggraverait encore la compétitivité de l’industrie européenne. Cela aura également un impact négatif sur les prix de l’énergie pour les ménages, selon le MH.
Le ministère a critiqué le fait que la proposition de la CE n’ait pas été soumise à une évaluation appropriée des impacts, ne contienne pas d’analyse de l’impact sur les prix, la compétitivité ou la sécurité énergétique. La CE a également été reprochée de ne pas avoir présenté de solutions concrètes pour lutter contre les prix élevés de l’énergie.
Le ministère a rappelé que les États membres de l’UE avaient importé l’année dernière 52 milliards de mètres cubes de gaz russe, ce qui représente environ 19 % de l’importation totale de gaz dans l’UE. De plus, l’UE a également importé 13 millions de tonnes de pétrole et plus de 2800 tonnes d’uranium enrichi ou de combustible. Dix États membres ont importé du gaz russe en 2024, trois États membres ont continué à importer du pétrole russe et sept États membres ont importé de la Russie de l’uranium enrichi ou des services liés à l’uranium.
La CE a annoncé mardi que l’UE arrêterait l’importation de gaz russe d’ici la fin de l’année 2027 et qu’en arrêtant le pétrole et en mettant progressivement fin aux livraisons d’énergie nucléaire russe, elle garantirait une indépendance énergétique totale de l’UE vis-à-vis de la Russie. La Commission a précisé qu’elle garantirait également des approvisionnements énergétiques stables et des prix stables dans toute l’Union. (6 mai)
« Nous sommes contre le fait que la Commission européenne prépare des mesures qui nuisent non seulement à nos intérêts nationaux et au pouvoir d’achat des ménages slovaques, mais aussi à l’ensemble de l’Europe. Le ministère de l’Économie de la Slovaquie n’est donc pas d’accord avec la proposition de la Commission européenne et nous communiquerons dans ce sens également au sein de la Commission européenne. » Denisa Saková