Bruxelles (APA) – La ministre autrichienne des Affaires européennes Claudia Plakolm s’est clairement prononcée lundi, avant le Conseil des ministres à Bruxelles, en faveur d’une réduction du volume budgétaire proposé par la Commission. « À une époque où nous devons resserrer notre ceinture au niveau national, l’UE ne peut pas présenter le plus grand budget de son histoire », a déclaré la politicienne conservatrice – le cadre financier pluriannuel de l’UE de 2028 à 2034 devrait, selon la proposition actuelle, s’élever à environ 2 billions d’euros.
Selon la proposition de la Commission, la contribution annuelle de l’Autriche au budget de l’UE pourrait dépasser six milliards d’euros, soit environ 2,5 milliards d’euros ou 40 % de plus qu’auparavant. « Cela ne fonctionne pas pour nous », a souligné Plakolm à son arrivée au bâtiment du Conseil devant des journalistes autrichiens. On ne peut pas adopter des budgets d’austérité à la maison tout en finançant un budget record de l’UE. De plus, selon la nouvelle approche, aucun rabais ne serait prévu pour les pays qui « contribuent fortement ». Il ne s’agit pas de dépenser plus, mais plutôt de « dépenser mieux » dans un souci de priorisation claire.
« Prêts pour une contribution équitable »
Avant la réunion, Plakolm s’était déjà entretenue avec les ministres européens des huit pays qui sont des contributeurs nets au budget de l’UE. « Nous sommes prêts à faire une contribution équitable », a souligné Plakolm. En même temps, elle a également exigé de la solidarité et le maintien du rabais. L’attitude de Plakolm se reflétait également dans les déclarations de ses collègues ministres d’autres pays contributeurs nets. Le ministre finlandais des Affaires européennes Joakim Strand a rejeté un budget de l’UE plus élevé, le cadre étant trop élevé, même si les priorités étaient correctement définies. La Suédoise Jessica Rosencrantz a exprimé des sentiments pratiquement identiques. Elle a également appelé à un « meilleur budget, pas un budget plus élevé ».
Besoin urgent de financement pour l’Ukraine
Marie Bjerre, en tant que représentante de la présidence danoise, a évoqué un « besoin urgent de financement » en ce qui concerne l’Ukraine. Concernant le budget, elle a déclaré que l’Europe devait devenir « beaucoup plus forte ». Le budget doit répondre aux défis de la défense, du soutien à l’Ukraine et de l’amélioration de la compétitivité.
La réunion des ministres européens lundi est essentiellement consacrée aux premières préparations pour le sommet de l’UE du 18 décembre. La présidence danoise souhaite présenter d’ici décembre sa première « boîte de négociation » sur le budget, qui sera ensuite discutée lors du sommet. Les négociations budgétaires durent traditionnellement environ deux ans. (17.11.2025)
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