Les infractions comprennent la conception trompeuse du « badge bleu », le manque de transparence du registre publicitaire et le fait que les chercheurs n’aient pas accès aux données publiques, a indiqué la Commission dans un communiqué de presse.
C’est la première fois que la Commission inflige une amende dans le cadre de la loi dite sur les services numériques (DSA). Cette loi, en vigueur depuis 2023, oblige les grandes plateformes en ligne à agir pour protéger leurs utilisateurs contre, entre autres, les contenus illégaux, la désinformation et les abus.
La loi est une épine dans le pied du gouvernement américain. Avant même l’annonce de l’amende, la vice-présidente JD Vance s’était déjà plainte sur X. « L’Union européenne devrait soutenir la liberté d’expression au lieu d’attaquer les entreprises américaines pour des absurdités », a-t-elle écrit.
Au sein de la Commission, on souligne que la décision n’a rien à voir avec la « modération de contenu », mais uniquement avec la transparence. « Nous convenons que nous ne sommes pas d’accord avec la manière dont certaines personnes aux États-Unis perçoivent notre législation. Il ne s’agit pas de censure », a réagi la porte-parole de la présidente Ursula von der Leyen.
La ministre belge de la Digitalisation, Vanessa Matz, a salué la décision comme « une étape importante dans la protection des utilisateurs européens contre les pratiques trompeuses et les contenus illégaux en ligne ». Matz appelle la Commission à poursuivre les enquêtes en cours. « L’effet exemplaire des sanctions est essentiel pour lutter contre les abus et protéger les citoyens. »
(Bruxelles, 5 décembre 2025)
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