Savez-vous faire la différence entre les images générées par l’IA et les images réelles ? Vous sentez-vous dépassé lorsqu’il s’agit d’optimiser votre flux de travail en vous servant des plus récents outils de l’IA ? Au cours de cet atelier de deux jours, les participants ont approfondi ces questions pertinentes, et bien d’autres, sur le rôle des journalistes à l’ère de la désinformation et des outils numériques améliorés.
L’atelier couvrait deux domaines clés. La première partie était axée sur l’identification des contenus générés par l’IA tandis que la seconde fournissait aux participants des outils et des conseils utiles sur l’utilisation de l’IA dans leur travail quotidien, tels que les chatbots.
Au cours des deux réunions, la European Newsroom a accueilli une quarantaine de journalistes issus de dix agences participantes, connectés depuis la Suède, l’Espagne, la France, la Belgique et plusieurs autres pays d’Europe.
Les participants de l’atelier sourient après les remarques de clôture de Christian Röwekamp. Photo : enr
1re partie : Détecter les contenus générés par l’IA
Pour le premier jour de l’atelier, Stefan Voss et Patrick Neumann avaient préparé plusieurs exercices interactifs à partir d’exemples de vidéos et d’images générées par l’IA. Il s’agissait notamment de reproductions de célébrités réelles, comme Dua Lipa, ou de personnalités aussi importantes que le pape François et le président américain Donald Trump, mais aussi de vidéos réelles, comme une éruption volcanique.
Après les avoir visionnées, les participants ont pu débattre dans des espaces de discussion de la véracité de ces images à l’aide des techniques alors apprises. Enfin, certains dispositifs de détection de l’IA leur ont été présentés, tels que thehive.ai ou Image Whisperer, ainsi que des outils vidéo basés sur l’IA, comme Sora.
Agenda du 6 novembre et une activité comprenant une photo créée par l’IA montrant l’ancien pape François. Photos : enr
2de partie : Comment se servir de l’IA au travail
Après avoir appris à détecter les contenus générés par l’intelligence artificielle, les participants ont passé la session suivante à étudier l’utilisation au travail d’outils améliorés par l’IA. Au cours des deux premières heures, ils ont appris à réduire les erreurs et à augmenter la précision à l’aide de prompts structurés et rigoureux, ainsi qu’à améliorer leurs recherches grâce à des prompts forts.
Par la suite, les participants ont été invités à tester sur la plateforme d’IA de leur choix (Gemini, ChatGPT, Claude ou Perplexity) les prompts qui leur avaient été fournis, dans le but de réduire les erreurs. Les animateurs ont ensuite expliqué comment augmenter la productivité en créant un assistant personnalisé, tel que Custom-GPT, et en mettant en œuvre des outils d’analyse de données et de recherche sémantique dans un flux de travail quotidien.
À la fin, les participants l’ont admis : le domaine de l’intelligence artificielle évolue si rapidement qu’il est essentiel de suivre le rythme et de s’investir dans un dialogue régulier. Par ailleurs, cette plateforme offerte par l’enr visant à organiser cet apprentissage et cet échange transfrontalier entre les professionnels des agences de presse a été perçue comme bénéfique.
Ordre du jour et instructions structurées expliqués par Stefan Voss et Patrick Neumann le 10 novembre. Photos : enr
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