Paris – Les professionnels français du porc craignent d’être « les prochains sur la liste » et de se voir imposer des droits de douane prohibitifs par la Chine, en conflit avec l’Union européenne « au nom des voitures », a déclaré vendredi à l’AFP la directrice de leur organisation.
Après les producteurs de cognac, qui doivent déjà débourser davantage pour être vendus en Chine, « on sait qu’on va être les prochains sur la liste », déplore Anne Richard, la directrice de l’interprofession Inaporc, qui rassemble éleveurs et transformateurs.
« On est en train d’handicaper les filières alimentaires au nom des voitures. Les professionnels refusent d’être sacrifiés », affirme-t-elle.
Troisième producteur de porcs de l’UE, la France compte sur la Chine, son premier marché à l’export, pour valoriser des morceaux peu consommés sur son sol (oreilles, pieds…).
La directrice de l’Inaporc craint surtout une « spirale à la baisse des prix » sur le marché européen si l’Espagne et les Pays-Bas, qui exportent de la viande de porc vers la Chine, doivent réorienter une partie des volumes sur le continent. (18 octobre 2024)
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