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Kaja Kallas, candidate aux postes de haute représentante de l’UE et vice-présidente de la Commission européenne, a mis en avant la guerre en Ukraine et le conflit du Moyen-Orient comme ses principales priorités lors d’une audition de confirmation devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen (AFET) mardi. Elle a également préconisé un renforcement de la défense européenne et une coopération étroite avec les États-Unis. 

Les dirigeants de l’UE avaient déjà désigné l’ancienne Première ministre estonienne au poste de cheffe de la diplomatie en juin de cette année. Très critique de la Russie, Kallas a un différend personnel avec le Kremlin : les autorités soviétiques avaient déporté sa mère en Sibérie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Plus récemment, elle a elle-même été inscrite sur la liste des personnes recherchées par la Russie.   

L’avocate de 47 ans a été élue pour la première fois au Parlement estonien en 2011 sur la liste du Parti réformiste libéral fondé par son père. Sous sa direction, l’Estonie, frontalière de la Russie, a mis un point d’honneur à prendre ses distances avec son passé soviétique, par exemple en supprimant les monuments de guerre de l’époque de l’URSS. Kallas a poussé l’Europe à renforcer ses défenses face à la Russie et à fournir davantage d’armes à Kiev.

Considérant l’invasion de l’Ukraine comme une menace existentielle pour son pays, la « Dame de fer » de Tallinn devrait rester concentrée sur son soutien à Kiev. Mais avec le conflit qui fait rage à Gaza et les défis qui se multiplient dans le monde entier, elle devra prouver rapidement qu’elle a plus d’une corde à son arc. Quelle est sa vision de la politique étrangère de l’UE pour les cinq prochaines années ? 

« Les problèmes d’aujourd’hui de nos voisins sont nos problèmes de demain »

« Ce ne seront pas cinq années faciles », a déclaré mardi Kallas aux membres de la commission des affaires étrangères. Les guerres font rage dans le voisinage de l’Union, a-t-elle expliqué, et des puissances telles que la Russie, la Chine et l’Iran tentent de changer l’ordre mondial. 

La victoire de l’Ukraine est « notre priorité », selon Kallas. L’Union européenne doit soutenir Kiev « aussi longtemps qu’il le faudra » pour repousser l’invasion russe, a-t-elle ajouté. « La situation sur le champ de bataille est très difficile. Et c’est pourquoi nous devons continuer à travailler chaque jour », a déclaré l’Estonienne aux parlementaires européens à Bruxelles. « Aujourd’hui, demain et aussi longtemps qu’il le faudra et avec autant d’aide militaire, financière et humanitaire que nécessaire. » 

Dans son discours d’ouverture, Kallas a également évoqué la guerre au Moyen-Orient. Attaquer des civils ou des infrastructures civiles n’est pas permis par le droit humanitaire, a-t-elle souligné, avant d’insister sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération de tous les otages enlevés par le Hamas lors de son attaque du 7octobre 2023. Elle a appelé au soutien à la population civile et à l’engagement en faveur d’une solution à deux États. Selon elle, c’est une bonne base pour les efforts diplomatiques visant à mettre fin au conflit.

« Les problèmes d’aujourd’hui de nos voisins seront nos problèmes de demain », a prévenu la candidate à la direction de la diplomatie de l’UE.

« Je vois des puissances telles que la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran chercher à modifier l’ordre international fondé sur des principes », a-t-elle avancé, ajoutant que l’UE doit être prête à répondre à toutes les menaces avec ses alliés et partenaires.

« Je ferai tout mon possible pour servir les intérêts européens et renforcer la position de l’Union européenne dans le monde. »

Kaja Kallas, candidate aux postes de haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne

Dépendance à l’égard de la Chine et coopération avec les États-Unis

Kallas a observé que la Chine avait changé ces dernières années. « Notre dépendance à l’égard de la Chine dans les secteurs clés constitue notre vulnérabilité ». Elle a également plaidé pour que Pékin paie le prix de son soutien au Kremlin dans la guerre en Ukraine.

« Sans le soutien de la Chine, la Russie ne serait pas en mesure de poursuivre sa guerre avec la même force », a déclaré Kallas. « La Russie, l’Iran et la Corée du Nord produisent plus d’équipements et de munitions que l’ensemble de la communauté euro-atlantique », a-t-elle relevé. Selon elle, l’Union européenne doit investir davantage dans la défense et regarder les menaces en face.  

« Tout le monde veut la paix, mais il y a paix et paix. Nous voulons une paix durable, car si nous cédons à l’agresseur et disons : « OK, prenez ce que vous voulez », alors tous les agresseurs ou agresseurs potentiels du monde entier se rendront compte que cela paie », a dit Kallas en réponse à une question posée par l’eurodéputé allemand d’extrême droite Alexander Sell, du groupe Europe des nations souveraines (ESN). 

Elle a également annoncé qu’elle contacterait l’administration du président élu Donald Trump avant son entrée en fonction. Les États-Unis restent l’allié le plus important de l’UE qui continuera à travailler en étroite collaboration avec eux, a-t-elle poursuivi. 

Élargissement : des résultats clairs d’ici 2029

Kallas a souligné que les efforts pour élargir l’Union européenne doivent produire des résultats clairs d’ici 2029, à la fin de son mandat. Elle a décrit l’augmentation du nombre d’Etats membres comme un investissement géostratégique.  

Dans ce contexte, Kallas a souligné l’importance des Balkans occidentaux en tant que région européenne. Elle a évoqué deux pistes importantes : la voie vers l’élargissement de l’UE et le dialogue entre la Serbie et le Kosovo. « Je pense que nous avons vraiment besoin de succès dans cinq ans en termes d’élargissement. Pas seulement pour assurer la prospérité de la région mais aussi pour lui donner de l’espoir. » 

Pour parvenir à l’élargissement, l’Estonienne s’est engagée à travailler en étroite collaboration avec le prochain commissaire européen chargé de ce portefeuille. La Slovène Marta Kos a déjà été entendue par la commission des affaires étrangères du PE jeudi dernier. 

Kallas a également souligné que la liberté de circulation est l’une des réalisations les plus importantes de l’Union et que les frontières extérieures devraient être renforcées. « Nous ne pouvons pas ne pas avoir de frontières à la fois à l’intérieur comme à l’extérieur. » 

Le vote de confirmation de Kallas reporté

Selon des sources du Parlement européen, le vote sur la nomination de Kaja Kallas, initialement envisagé à la date du 13 novembre, a été reporté à une date ultérieure dans l’attente d’une « médiation » de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. 

Le Parlement européen a également reporté le vote sur la confirmation de cinq candidats aux postes de vice-présidents exécutifs de la prochaine Commission européenne et commissaires désignés : Raffaele Fitto (Italie), Roxana Mînzatu (Roumanie ), Stéphane Séjourné (France), Teresa Ribera (Espagne) et Henna Virkkunen (Finlande). 

Sur la base des recommandations de la commission des Affaires étrangères du PE, la Conférence des présidents (comprenant la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et les présidents des groupes politiques) devrait procéder à l’évaluation finale et conclure officiellement les auditions de tous les candidats le 21 novembre.  

Le vote des députés européens sur l’ensemble du collège des commissaires, nécessitant la majorité des voix exprimées par appel nominal, est actuellement prévu en session plénière à Strasbourg entre le 25 et le 28 novembre. 

Cet article est publié deux fois par semaine. Le contenu est basé sur les informations des agences participant à l’ENR.